Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. » (Mt 2, 1-12)

« nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
A Noël, un Sauveur nous est né. Nous avons tous fêté, d’une façon ou d’une autre, dans le silence de la prière ou dans les rires d’une famille réunie, dans une église bondée ou dans la solitude d’une chambre d’hôpital, la naissance du Christ. Les mages eux aussi ont appris la naissance du « roi des Juifs » par l’étoile qu’ils ont vue se lever. Et ils sont venus, de très loin, se prosterner devant lui. C'est-à-dire que pour rendre hommage à cet enfant né dans une pauvre crèche, ces hommes puissants ont fait des kilomètres et des kilomètres.
A leur suite, n’oublions pas d’aller dans les églises de notre quartier pour contempler la crèche. Elle nous présente la Sainte Famille que nous avons célébrée dimanche dernier, et tous ces hommes, bergers, laitières, ravis, boulangers, et mages, réunis autour de Jésus. Elle présente notre Dieu qui s’est fait homme pour nous sauver.
« En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. »
Ce geste d’hommage que nous voulons faire pour notre Dieu pourra étonner notre entourage, nos familles et nos amis, comme la demande des mages a inquiété le roi Hérode et Jérusalem. Pourquoi en effet se prosterner devant un enfant, c’est ridicule, non ? Se prosterner devant un homme puissant, devant un chef d’Etat ou devant un Dieu fort et impressionnant, on le comprend, mais devant un enfant ?
Mais malgré l’inquiétude, les étonnements, parfois les railleries de notre entourage, pouvons-nous ne pas aller nous prosterner devant Celui qui vient nous sauver ? Ici il est vraiment question de cohérence entre notre foi et nos actions : si nous croyons que le Christ est vivant et qu’il est venu dans le monde en s’incarnant, en naissant d’une vierge et en mourant sur la Croix, nous ne pouvons pas ne pas nous prosterner devant lui.
« ils éprouvèrent une très grande joie. »
Et une preuve que nous ne nous trompons pas, c’est la joie que nous éprouvons quand nous prions, par exemple devant la crèche. Connaissons-nous des heures plus joyeuses que ces heures de cœur à cœur avec Dieu dans le silence d’une chambre ou d’une chapelle ? Connaissons-nous des moments plus authentiques que ces moments d’amour vrai avec celui qui est l’amour ? Sans doute avec l’homme ou la femme que l’on aime, ou avec ses parents ou ses enfants, on peut vivre de telles heures et de tels moments. Mais pourquoi nous priver de cette joie qu’offre le Seigneur ?
« tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui »
Alors revenons à une pratique plus développée de l’adoration. C’est une des choses dont manque le plus notre monde. Adorer, c’est se reconnaître dépendant de celui qu’on adore. Et se reconnaître dépendant, c’est difficile ! Se mettre à genoux devant quelqu’un, c’est reconnaître qu’il y a plus grand que soit. Et qu’un enfant soit plus grand que soit, quand on est un mage venu d’Orient, ça se conçoit mal. Et pourtant, les mages tombèrent à genoux et se prosternèrent devant lui. « Toutes les nations marcheront vers ta lumière, et les rois vers ta clarté naissante » dit la première lecture de ce dimanche : avec les rois et toutes les nations, marchons vers la crèche, tombons à genoux et adorons !
Bonne et sainte année 2009 à tous.
2 commentaires:
besoin de verifier:)
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