dimanche 31 octobre 2010

Bonne fête de tous les saints !

Il est une belle tradition à Rome pour la Toussaint : on sort tous les reliquaires de l’église et on les expose sur les autels latéraux. Ainsi sont réunis, de façon symbolique, tous les saints qui veillent sur la paroisse, pour que les fidèles puissent les honorer autant qu’ils le désirent.

D’un certain point de vue, c’est un peu chargé, cela fait beaucoup d’or et d’encens ! Mais la signification de ce geste est très forte : cela manifeste que le soutien que nous recevons des saints est lui aussi surabondant. La communion des saints, que nous mentionnons dans le Credo de Nicée-Constantinople, est cette unité dans laquelle nous, les vivants sur terre, vivons avec les saints du ciel, pour progresser sur notre chemin vers Dieu. Elle est intimement liée à l’amour qui nous unit à Dieu et à nos prochains. Le Concile Vatican II exprime cela avec force : « tout comme la communion entre les chrétiens de la terre nous approche de plus près du Christ, ainsi la communauté avec les saints nous unit au Christ de qui découlent, comme de leur source et de leur tête, toutes grâces et la vie du Peuple de Dieu lui-même » (Lumen Gentium n°50)

Nous ressentons bien que l’amitié de ceux qui nous veulent du bien – et combien plus leur prière ! – est un puissant soutien pour nous dans les épreuves. Pourquoi ressentons-nous ce soutien ? Quand je suis malade, qu’est-ce que ça change, de savoir qu’un membre de ma famille ou un ami prie pour moi ou pense à ma situation ? Le cœur de ce sentiment d’entraide se trouve précisément dans la communion des saints, dans cette solidarité qui nous fait grandir ensemble, beaucoup plus vite que si nous étions seuls.

La fête de la Toussaint est donc la fête de tous les saints, mais surtout la fête de la solidarité des saints entre eux – eux qui vivent dans la bienheureuse vision de Dieu pour l’éternité – et avec nous qui n’y sommes pas encore arrivés. Nous le savons, notre vie et notre monde ont besoin d’aide… il nous est difficile de mener seuls notre barque, et nous connaissons les dysfonctionnements de notre monde. Alors remettons-nous-en aux saints, à tous les saints que nous célébrons ensemble en ce 1er novembre. Eux ont su parvenir au bonheur près de Dieu, ils sauront nous y conduire.

P. Sébastien THOMAS

mardi 19 octobre 2010

En route vers les JMJ de Madrid !


Le mois d’août 2011, c’est encore loin, diront les uns ; non, c’est demain, diront les autres. Et pourtant voici déjà plus de deux mois que le Pape Benoît XVI nous a invités à marquer en rouge dans nos agendas que du 11 au 21 août, nous serons en Espagne. C’est à Madrid qu’auront lieu les prochaines journées mondiales de la jeunesse (JMJ).

Dans un message adressé le 6 août dernier aux jeunes du monde entier, le Saint Père nous donne le thème des prochaines JMJ, issu de la Lettre de saint Paul aux Colossiens (2,7) : « Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi. » Lisons ensemble ce message, pour comprendre l’enjeu de ce grand rassemblement des jeunes du monde entier à l’invitation du Pape.

D’abord, le Saint Père nous dit pourquoi il veut nous rassembler : « je voudrais que tous les jeunes, aussi bien ceux qui partagent notre foi en Jésus Christ, que ceux qui hésitent, doutent ou ne croient pas en Lui, puissent vivre cette expérience qui peut être décisive pour leur vie ; faire l’expérience du Seigneur Jésus ressuscité et vivant, et de son amour pour chacun de nous. » Il s’agit de faire une expérience. Pas seulement de faire une sorte de grand festival du catéchisme ou une semaine de messes… pas seulement de se retrouver pour discuter entre jeunes – nous n’aurions pas besoin que le Pape vienne pour cela ! – ou de faire une manifestation pour montrer au monde que nous sommes encore nombreux… Non, il s’agit pour chacun de faire une expérience de la vie du Christ ressuscité en lui-même. Pour cela, Benoît XVI nous propose un chemin que nous pouvons emprunter dès aujourd’hui pour nous préparer à la rencontre du mois d’août 2011. Ce chemin se fera en cinq étapes que le Pape distingue :

1. Aux sources de vos plus grandes aspirations

Le Saint Père veut répondre aux aspirations les plus profondes des jeunes du monde entier, croyants et non-croyants ; qui en effet n’aspire pas au bonheur, à la paix, etc. ? Ce que nous avons tous en commun, de questionnements, de débuts de réponses, le Christ l’accomplit et nous montre la voie à suivre pour y atteindre. Pour cela, il faut accepter de le suivre, et l’Eglise veut nous aider sur cette voie. « Vous, les jeunes, vous avez le droit de recevoir des générations qui vous précèdent des repères clairs pour faire vos choix et construire votre vie, comme une jeune plante a besoin d’un tuteur, durant le temps nécessaire pour pousser des racines, pour devenir un arbre solide, capable de donner du fruit. »
Les jeunes doivent fonder leur vie sur le roc, non sur le sable (cf. Evangile selon S. Matthieu ch. 7, vv. 24-27) ; notre monde ressemble parfois plus à du sable qu’à un roc, mais nous devons trouver peu à peu, avec l’aide de nos parents, de nos professeurs, de nos amis, de l’Eglise… le roc sur lequel fonder notre vie et notre avenir.

2. Enracinés et fondés dans le Christ

Pour cela, Benoît XVI nous invite à méditer sur le thème qu’il a choisi pour ces JMJ : « Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi. » En effet, si nous fondons sur le Christ, nous sommes sûrs de fonder sur le roc, des générations de grands saints nous le prouvent, qui ont donné leur vie à la suite du Christ et dont la fécondité de la vie a été immense – qu’on pense à saint Benoît et à saint François d’Assise, à saint François-Xavier et à la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta.
Or, qu’on vécu ces grands saints ? Une rencontre très forte avec le Christ, qui a transformé leur vie. Le Pape l’écrit d’ailleurs : « la foi chrétienne ne consiste pas seulement à croire en des vérités, mais c’est avant tout une relation personnelle avec Jésus Christ. […] Etre fondé en Christ, c’est répondre concrètement à l’appel de Dieu, en mettant notre confiance en Lui et en mettant en pratique sa Parole. »

3. Affermis dans la foi
Comment ces grands saints avaient-ils pu engager toute leur vie à la suite du Christ, alors que nous avons souvent peur de nous engager même pour un an ? Notre peur naît souvent de notre manque de confiance, de notre manque de foi. Si nous doutons des autres, comment accepter de tout donner pour eux ? Mais si nous avons foi dans celui qui nous demande de le suivre, alors tout sera possible !
Seulement, ce que le Christ nous demande, c’est de prendre notre croix et de le suivre (cf. Evangile selon S. Matthieu ch. 10, v. 38). Et la Croix nous fait peur. Le Pape le sait bien, et il nous rassure : « Chers amis, la Croix nous fait souvent peur, car elle semble être la négation de la vie. En réalité, c’est le contraire ! Elle est le ‘‘oui’’ de Dieu à l’homme, l’expression extrême de son amour et la source d’où jaillit la vie. »
Si nous voyons la Croix comme le don total de Dieu par amour de nous, alors comment ne pas adhérer à ce don, comment ne pas l’embrasser avec amour et la porter avec joie ? Les JMJ 2011 seront pour nous l’occasion de mieux comprendre ce don d’amour de la Croix.

4. Croire en Jésus sans le voir
Mais pour croire au don de Dieu sur la Croix, me direz-vous, il faut croire que Jésus est réellement le Fils de Dieu. Or nous ne voyons pas Jésus et nous doutons parfois même de son existence historique. Il est vrai que la foi dans le Christ sans l’avoir vu est difficile. Même l’apôtre Thomas s’y est heurté (cf. Evangile selon S. Jean ch. 20, vv. 24-29). Comment faire pour affermir notre foi en quelqu’un que nous n’avons jamais vu, ni même nos parents et grands-parents ?
C’est pour répondre à cette question profonde que le Saint Père nous invitait au début de sa lettre à faire l’expérience de la vie du Christ ressuscité en nous.
Le Pape insiste vers la fin de son message : « Nous aussi nous pouvons avoir un contact sensible avec Jésus, mettre, pour ainsi dire, la main sur les signes de sa Passion, les signes de son amour : dans les Sacrements, Il se fait particulièrement proche de nous, Il se donne à nous. Chers jeunes, apprenez à ‘‘voir’’, à ‘‘rencontrer’’ Jésus dans l’Eucharistie, là où Il est présent et proche jusqu’à se faire nourriture pour notre chemin ; dans le Sacrement de la Pénitence, dans lequel le Seigneur manifeste sa miséricorde en offrant son pardon. Reconnaissez et servez Jésus aussi dans les pauvres, les malades, les frères qui sont en difficulté et ont besoin d’aide. »

5. Soutenus par la foi de l’Eglise, pour être témoins

C’est donc dans l’Eglise, avec les autres, que nous pouvons mieux faire l’expérience du Christ vivant dans le monde d’aujourd’hui. C’est ensemble, mieux que tout seul, que nous pouvons nous enraciner et nous fonder dans le Christ, pour être affermis dans la foi. Et ainsi le bonheur que nous aurons acquis en fondant sur le roc, nous pourrons le partager avec tous les hommes : « Vous aussi, si vous croyez, si vous savez vivre et témoigner de votre foi chaque jour, vous deviendrez instruments pour faire retrouver à d’autres jeunes comme vous le sens et la joie de la vie, qui naît de la rencontre avec le Christ ! »
Le Pape est enthousiaste, cela se sent quand on le lit : « Chers jeunes, l’Eglise compte sur vous ! Elle a besoin de votre foi vivante, de votre charité créative et du dynamisme de votre espérance. » Nous aussi, entrons dans l’enthousiasme du Saint Père qui nous invite à le rejoindre à Madrid en août 2011.

En tout cas, moi j’y serai !

P. Sébastien THOMAS +


Pour les informations pratiques, les dossiers de préparation, les logos, et bien d’autres choses :
site officiel des JMJ 2011
site des évêques de France pour les JMJ 2011

et pour le diocèse de Pontoise : site du diocèse

jeudi 8 juillet 2010

Me voici... prêtre, serviteur de votre joie !


« Serviteur de la joie », voici la belle définition que l’apôtre saint Paul donne de son ministère dans sa deuxième lettre aux Corinthiens : « Il ne s’agit pas d’exercer un pouvoir sur votre foi, mais de collaborer à votre joie, car pour la foi vous tenez bon. » (2 Co 1,24) Les prêtres qui m’ont marqué depuis des années ont rayonné de leur joie d’être chrétiens, joie d’être aimés de Dieu et de vivre de cet amour avec tous les hommes. Plus encore que des maîtres de la foi, ils ont été pour moi des témoins de la joie chrétienne, et ils ont suscité en moi cette joie de vivre uni à Dieu et aux hommes par le même amour, la même espérance et la même foi.



Je crois que le service de la joie est comme un résumé du ministère du prêtre. En effet, le prêtre ne peut annoncer la joie s’il ne la vit pas. Et l’on ne peut vivre authentiquement de la joie du Christ qu’en vivant dans son intimité la plus proche. Par la vie de prière et l’exercice des tâches de son ministère, le prêtre doit toujours avoir à cœur de reconnaître en lui-même la joie divine. Il doit demander au Seigneur de l’entretenir et de la faire croître, dans une ouverture apostolique, pour qu’elle rayonne autour de lui et qu’ainsi il puisse la partager. Notre évêque l’écrivait lui-même dans sa Lettre pastorale à propos du ministère et de la vie des prêtres du diocèse de Pontoise du 4 mars 2007 : « Le ministère du prêtre se comprend au cœur du salut que Dieu accomplit par les hommes et pour les hommes. Il prouve que le Christ qui a donné sa vie, n’a pas abandonné son Eglise : en ce sens, le ministère du prêtre est véritablement un don fait à son Eglise. »





Ainsi, à l’aube de ma vie de prêtre, je me confie de tout cœur à votre prière. C’est aussi votre responsabilité, chers amis ! Priez pour vos prêtres, aimez-les, de telle sorte qu’ils expérimentent sans cesse et de plus en plus la joie d’être prêtres, au service de votre propre joie. « Le prêtre n’est pas prêtre pour lui, il l’est pour vous. » disait le Saint Curé d’Ars. Soutenons-nous donc les uns les autres et faisons nôtres ces paroles du Pape Paul VI :



« Gardons la ferveur de l’esprit.
« Gardons la douce et réconfortante joie d’évangéliser, même lorsque c’est dans les larmes qu’il faut semer.
« Que ce soit pour nous – comme pour Jean-Baptiste, pour Pierre et Paul, pour les autres Apôtres, pour une multitude d’admirables évangélisateurs tout au long de l’histoire de l’Eglise – un élan intérieur que personne ni rien ne saurait éteindre.
« Que ce soit la grande joie de nos vies données.
« Et que le monde de notre temps qui cherche, tantôt dans l’angoisse, tantôt dans l’espérance, puisse recevoir la Bonne Nouvelle, non d’évangélisateurs tristes et découragés, impatients ou anxieux, mais de ministres de l’Evangile dont la vie rayonne de ferveur, qui ont les premiers reçu en eux la joie du Christ, et qui acceptent de jouer leur vie pour que le Royaume soit annoncé et l’Eglise implantée au cœur du monde. »

P. Sébastien +

lundi 14 juin 2010

Venez prier à Pontoise le 26 et le 27 juin !

Chers amis,
Pour préparer mon ordination sacerdotale, le diocèse de Pontoise organise une belle veillée, suivie d'une nuit de prière à la cathédrale.
J'espère vous y retrouver nombreux !
Sébastien +

samedi 12 juin 2010

Diacre du saint-Père !

La conclusion de l'Année sacerdotale proposée par le Saint-Père Benoît XVI à l'Eglise et mise en oeuvre dans tous nos diocèses, coïncide pour moi avec l'ouverture d'une autre année sacerdotale, plus personnelle, puisque je serai ordonné prêtre du diocèse de Pontoise le 27 juin prochain. Voici donc un sentiment double qui m'habite, d'achever une année de prière et de réflexion sur le prêtre dans l'Eglise et le monde, et d'entamer sa mise en oeuvre concrète dans ma propre vie.

Aujourd'hui a été célébrée, en la solennité du Sacré-Coeur de Jésus, fête de la sanctification des prêtres, une Messe impressionnante, concélébrée par pas moins de 70 cardinaux, plus de 200 évêques et 15 000 prêtres du monde entier, réunis autour du Pape. Pour moi, diacre depuis bientôt six mois et surtout prêtre dans deux semaines, quel événement ! Voici véritablement la transition entre mes années de séminaire et ma vie de prêtre ! J'ai mieux compris cette année ce que c'est que le prêtre, à quoi il sert, en quoi même il est nécessaire à la vie des communautés chrétiennes, et voici que je suis prêt à le devenir !

Et c'est ce jour si particulier que la Providence a choisi pour que je sois désigné comme diacre de la Parole pour cette grande Messe pontificale. Après quelques répétitions de chant, nous nous sommes retrouvés hier matin sur la Place Saint-Pierre, avec les cérémoniaires menés par Mgr Guido Marini, pour préparer cette célébration. Et ce matin, l'apothéose ! Côtoyer de près le Saint-Père pendant deux heures et demie, serivr sa Messe devant 15 000 prêtres, proclamer l'Evangile devant la Place Saint-Pierre comble, quel événement !

Et pourtant là encore mon sentiment est double : la grande joie d'avoir vécu aujourd'hui quelque chose d'extraordinaire, et la joie non moins grande d'avoir vécu une Messe comme les autres, présidée certes par le Pape, mais dont je pourrai vivre l'intensité chaque jour en célébrant moi-même l'Eucharistie, quand je serai prêtre.

Alors merci au bon Dieu qui m'a aidé, dans cette année sacerdotale, à préparer mon coeur à devenir un prêtre selon sa volonté. Merci à l'Eglise qui m'accompagne sur ce chemin, à Rome comme dans tout le Val d'Oise. Et merci au Pape pour ses très belles paroles d'encouragement et de réconfort.
Viva il Papa !

Sébastien +, diacre

dimanche 25 avril 2010

Le Pape, vu de Rome


Après ma visite dominicale des malades sur l’Ile Tibérine, je suis allé à l’Angélus, Place Saint-Pierre. Sous le grand soleil d’Avril, comme chaque dimanche, les pèlerins sont nombreux. A midi pile, le Saint-Père apparaît à la fenêtre de son appartement.

Après des applaudissements fournis, le silence se fait, et le Pape nous donne un petit enseignement sur l’importance des vocations sacerdotales dans l’Eglise. Aujourd’hui, en effet, c’est le dimanche de prière pour les vocations. Puis il nous donne la bénédiction apostolique, dans un immense recueillement. La seconde partie de cette rencontre, où le Pape dit un petit mot pour les pèlerins venus du monde entier, en plusieurs langues, est l’occasion pour les fidèles d’exprimer leur joie par des applaudissements et de puissants « Viva il Papa ! »

Et je me fais cette réflexion : que nous sommes loin des polémiques attaquant l’Eglise et la personne même du Saint-Père ! Au cours de son enseignement, Benoît XVI nous a remerciés pour les prières que nous faisons pour lui et qui le soutiennent dans son ministère de Successeur de saint Pierre. Dans la grande simplicité de ce rassemblement dominical, loin des caméras et des journalistes, personne ne parlera de cela, mais des dizaines de milliers de personnes sont venues vous dire : oui, Saint-Père, vous pouvez compter sur notre affection filiale et notre soutien, oui, vous pouvez compter sur notre prière ! « Viva il Papa ! »

mercredi 31 mars 2010

Appelé à être prêtre !

"Quelle joie quand on m'a dit..."

Le titre de ce blog est particulièrement d'actualité : Monseigneur Jean-Yves RIOCREUX, évêque de Pontoise, qui m'a ordonné diacre le 3 janvier dernier, m'a téléphoné hier pour m'appeler au sacerdoce.

Je serai ordonné prêtre le 27 juin prochain dans l'après-midi, à la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise.

A quelques jours de Pâques, cette nouvelle me comble de joie !
Humblement, je vais me préparer à l'ordination, et je me confie bien à votre prière et à votre amitié.

Sébastien +


samedi 20 mars 2010

Le spectacle sur le Curé d'Ars : on en parle !


Voici un bon reportage de Radio Vatican sur la cinéscénie sur le Curé d'Ars que le Séminaire Français de Rome donne encore ce soir à Saint-Louis-des-Français (20h45). Après le franc succès d'hier, vous êtes les bienvenus !

http://www.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=365734

A bientôt,

Sébastien +

lundi 15 mars 2010

Un spectacle à Rome sur le Curé d’Ars



Le 19 et le 20 mars 2010, le Séminaire français de Rome propose un spectacle sur le Curé d’Ars : « Je te montrerai le chemin du ciel ».
Pourquoi un spectacle sur saint Jean-Marie VIANNEY ? Curé du village d’Ars de 1818 à 1859, qu’a-t-il aujourd’hui à nous dire ? C’est bien ce que le Séminaire français a voulu montrer, dans le cadre de cette année sacerdotale.

La vie du Curé d’Ars n’a rien eu d’exceptionnel, mais c’est par l’intensité avec laquelle il a vécu son ministère de curé qu’il nous montre le chemin du ciel. Par sa vie donnée, à l’autel, au confessionnal, visitant les familles et enseignant les enfants de son patronage, saint Jean-Marie VIANNEY demeure pour les prêtres du monde entier un exemple et un maître. Et pour tous les chrétiens, il est un modèle de vie greffée à Jésus-Christ.

« Le prêtre n’est pas pour lui, il est pour vous. » Puissions-nous, grâce à l’exemple du Curé d’Ars, redécouvrir la place importante du prêtre dans chacune de nos vies.

Sébastien, diacre

mercredi 10 février 2010

Un nouveau blog pour les jeunes chrétiens !


Bienvenue à un nouveau blog !
C'est la pastorale des étudiants et des jeunes pros du Val d'Oise qui se met au travail à partir de dimanche 14 février.

L'adresse ? http://www.jeunesetcathos.net/
L'idée est avant tout d'accompagner la vie des jeunes chrétiens, par l'analyse de l'actualité, des conseils spirituels, des rélexions diverses sur l'Eglise, le monde et la culture, des commentaires de l'Evangile de chaque dimanche...

Pour ma part, je participerai de temps en temps à ce blog, pour des commentaires d'Evangile (déjà ce dimanche 14 février) et un regard sur l'actualité de l'Eglise vue de Rome.

Bonne lecture à tous !

Sébastien

jeudi 4 février 2010

Message de Carême du Pape : pour plus de justice


Voici le message que le Pape Benoît XVI a publié aujourd'hui, en vue du temps du Carême de cette année. A partir du mercredi 17 février, en préparation à la grande Semaine Sainte et à la fête de Pâques, nous sommes tous invités à purifier nos coeurs et nos vies pour nous rapprocher de Dieu.
Cette année, le Saint-Père nous engage à nous pencher plus particulièrement sur la question de la justice dans le monde qui nous entoure.

A tous et à toutes, bon et saint Carême !

Sébastien


La justice de Dieu s’est manifestée
moyennant la foi au Christ (Rm 3, 21-22)



Chers frères et sœurs,

Chaque année, à l’occasion du carême, l’Église nous invite à une révision de vie sincère à la lumière des enseignements évangéliques. Cette année j’aimerais vous proposer quelques réflexions sur un vaste sujet, celui de la justice, à partir de l’affirmation de saint Paul : «La justice de Dieu s’est manifestée moyennant la foi au Christ. » (Rm 3, 21-22)

Justice : « dare cuique suum »

En un premier temps, je souhaite m’arrêter sur le sens du mot « justice » qui dans le langage commun revient à « donner à chacun ce qui lui est dû - dare cuique suum » selon la célèbre expression d’Ulpianus, juriste romain du III siècle. Toutefois cette définition courante ne précise pas en quoi consiste ce « suum » qu’il faut assurer à chacun. Or ce qui est essentiel pour l’homme ne peut être garanti par la loi. Pour qu’il puisse jouir d’une vie en plénitude il lui faut quelque chose de plus intime, de plus personnel et qui ne peut être accordé que gratuitement : nous pourrions dire qu’il s’agit pour l’homme de vivre de cet amour que Dieu seul peut lui communiquer, l’ayant créé à son image et à sa ressemblance. Certes les biens matériels sont utiles et nécessaires. D’ailleurs, Jésus lui-même a pris soin des malades, il a nourri les foules qui le suivaient et, sans aucun doute, il réprouve cette indifférence qui, aujourd’hui encore, condamne à mort des centaines de millions d’êtres humains faute de nourriture suffisante, d’eau et de soins. Cependant, la justice distributive ne rend pas à l’être humain tout ce qui lui est dû. L’homme a, en fait, essentiellement besoin de vivre de Dieu parce que ce qui lui est dû dépasse infiniment le pain. Saint Augustin observe à ce propos que « si la justice est la vertu qui rend à chacun ce qu’il lui est dû... alors il n’y a pas de justice humaine qui ôte l’homme au vrai Dieu» (De Civitate Dei XIX, 21)

D’où vient l’injustice?

L’évangéliste Marc nous transmet ces paroles de Jésus prononcées à son époque lors d’un débat sur ce qui est pur et ce qui est impur : « Il n’est rien d’extérieur à l’homme qui, pénétrant en lui, puisse le souiller... ce qui sort de l’homme voilà ce qui souille l’homme. Car c’est du dedans, du cœur des hommes que sortent les desseins pervers. » (Mc 7, 14-15 ; 20-21) Au-delà du problème immédiat de la nourriture, nous pouvons déceler dans la réaction des pharisiens une tentation permanente chez l’homme : celle de pointer l’origine du mal dans une cause extérieure. En y regardant de plus près, on constate que de nombreuses idéologies modernes véhiculent ce présupposé : puisque l’injustice vient du dehors, il suffit d’éliminer les causes extérieures qui empêchent l’accomplissement de la justice. Cette façon de penser, nous avertit Jésus, est naïve et aveugle. L’injustice, conséquence du mal, ne vient pas exclusivement de causes extérieures ; elle trouve son origine dans le cœur humain où l’on y découvre les fondements d’une mystérieuse complicité avec le mal. Le psalmiste le reconnaît douloureusement : « Vois dans la faute je suis né, dans le péché ma mère m’a conçu. » (Ps 51,7). Oui, l’homme est fragilisé par une blessure profonde qui diminue sa capacité à entrer en communion avec l’autre. Naturellement ouvert à la réciprocité libre de la communion, il découvre en lui une force de gravité étonnante qui l’amène à se replier sur lui-même, à s’affirmer au-dessus et en opposition aux autres : il s’agit de l’égoïsme, conséquence du péché originel. Adam et Eve ont été séduits par le mensonge du Satan. En s’emparant du fruit mystérieux, ils ont désobéi au commandement divin. Ils ont substitué une logique du soupçon et de la compétition à celle de la confiance en l’Amour, celle de l’accaparement anxieux et de l’autosuffisance à celle du recevoir et de l’attente confiante vis-à-vis de l’autre (cf. Gn 3, 1-6) de sorte qu’il en est résulté un sentiment d’inquiétude et d’insécurité. Comment l’homme peut-il se libérer de cette tendance égoïste et s’ouvrir à l’amour ?

Justice et Sedaqah


Au sein de la sagesse d’Israël, nous découvrons un lien profond entre la foi en ce Dieu qui « de la poussière relève le faible » (Ps 113,7) et la justice envers le prochain. Le mot sedaqah, qui désigne en hébreux la vertu de justice, exprime admirablement cette relation. Sedaqah signifie en effet l’acceptation totale de la volonté du Dieu d’Israël et la justice envers le prochain (cf. Ex 20,12-17), plus spécialement envers le pauvre, l’étranger, l’orphelin et la veuve (cf. Dt 10, 18-19). Ces deux propositions sont liées entre elles car, pour l’Israélite, donner au pauvre n’est que la réciprocité de ce que Dieu a fait pour lui : il s’est ému de la misère de son peuple. Ce n’est pas un hasard si le don de la Loi à Moïse, au Sinaï, a eu lieu après le passage de la Mer Rouge. En effet, l’écoute de la Loi suppose la foi en Dieu qui, le premier, a écouté les cris de son peuple et est descendu pour le libérer du pouvoir de l’Egypte ( cf. Ex 3,8). Dieu est attentif au cri de celui qui est dans la misère mais en retour demande à être écouté : il demande justice pour le pauvre (cf. Sir 4,4-5. 8-9), l’étranger (cf. Ex 22,20), l’esclave (cf. Dt 15, 12-18). Pour vivre de la justice, il est nécessaire de sortir de ce rêve qu’est l’autosuffisance, de ce profond repliement sur-soi qui génère l’injustice. En d’autres termes, il faut accepter un exode plus profond que celui que Dieu a réalisé avec Moïse, il faut une libération du cœur que la lettre de la Loi est impuissante à accomplir. Y a-t-il donc pour l’homme une espérance de justice ?

Le Christ, Justice de Dieu

L’annonce de la bonne nouvelle répond pleinement à la soif de justice de l’homme. L’apôtre saint Paul le souligne dans son Épître aux Romains : « Mais maintenant sans la Loi, la justice de Dieu s’est manifestée...par la foi en Jésus Christ à l’adresse de tous ceux qui croient. Car il n’y a pas de différence : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu et ils sont justifiés par la faveur de sa grâce en vertu de la rédemption accomplie par le Christ Jésus. Dieu l’a exposé instrument de propitiation par son propre sang moyennant la foi. » (3, 21-25)

Quelle est donc la justice du Christ ? C’est avant tout une justice née de la grâce où l’homme n’est pas sauveur et ne guérit ni lui-même ni les autres. Le fait que l’expiation s’accomplisse dans « le sang » du Christ signifie que l’homme n’est pas délivré du poids de ses fautes par ses sacrifices, mais par le geste d’amour de Dieu qui a une dimension infinie, jusqu’à faire passer en lui la malédiction qui était réservée à l’homme pour lui rendre la bénédiction réservée à Dieu (cf. Gal 3, 13-14). Mais immédiatement pourrait-on objecter : de quel type de justice s’agit-il si le juste meurt pour le coupable et le coupable reçoit en retour la bénédiction qui revient au juste ? Est-ce que chacun ne reçoit-il pas le contraire de ce qu’il lui est dû ? En réalité, ici, la justice divine se montre profondément différente de la justice humaine. Dieu a payé pour nous, en son Fils, le prix du rachat, un prix vraiment exorbitant. Face à la justice de la Croix, l’homme peut se révolter car elle manifeste la dépendance de l’homme, sa dépendance vis-à-vis d’un autre pour être pleinement lui-même. Se convertir au Christ, croire à l’Évangile, implique d’abandonner vraiment l’illusion d’être autosuffisant, de découvrir et accepter sa propre indigence ainsi que celle des autres et de Dieu, enfin de découvrir la nécessité de son pardon et de son amitié.

On comprend alors que la foi ne soit pas du tout quelque chose de naturel, de facile et d’évident : il faut être humble pour accepter que quelqu’un d’autre me libère de mon moi et me donne gratuitement en échange son soi. Cela s’accomplit spécifiquement dans les sacrement de la réconciliation et de l’eucharistie. Grâce à l’action du Christ, nous pouvons entrer dans une justice « plus grande », celle de l’amour (cf. Rm 13, 8-10), la justice de celui qui, dans quelque situation que ce soit, s’estime davantage débiteur que créancier parce qu’il a reçu plus que ce qu’il ne pouvait espérer.

Fort de cette expérience, le chrétien est invité à s’engager dans la construction de sociétés justes où tous reçoivent le nécessaire pour vivre selon leur dignité humaine et où la justice est vivifiée par l’amour.

Chers frères et sœurs, le temps du carême culmine dans le triduum pascal, au cours duquel cette année encore, nous célébrerons la justice divine, qui est plénitude de charité, de don et de salut. Que ce temps de pénitence soit pour chaque chrétien un temps de vraie conversion et d’intime connaissance du mystère du Christ venu accomplir toute justice. Formulant ces vœux, j’accorde à tous et de tout cœur ma bénédiction apostolique.

Cité du Vatican, le 30 octobre 2009

BENEDICTUS PP. XVI

mardi 2 février 2010

Les évêques se prononcent sur une loi concernant le port du "voile intégral"


Voici la déclaration de Mgr Michel Santier, Président du Conseil des évêques de France pour les relations interreligieuses, à propos d'une éventuelle loi sur le port du "voile intégral".

Comme Président du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France, je n'ai pas voulu prendre la parole avant que la Mission parlementaire chargée de faire des propositions à propos du « voile intégral » n'ait donné ses conclusions.

Je regrette que la Mission n'ait pas cru bon entendre l'avis des responsables religieux chrétiens et juifs, alors qu'elle a reçu d'autres courants de pensée. La lettre que j'ai écrite au Président de la Mission aurait, au moins, mérité une réponse.

Le Conseil National du Culte Musulman, par son Président, Monsieur Moussaoui, a clairement déclaré que le « voile intégral » n'est pas un signe religieux et que le Coran ne demande pas qu'il soit porté par les femmes.

Il faut raison garder. Le nombre de femmes portant le voile intégral étant très limité, les décisions prises ne doivent pas conduire à stigmatiser les croyants musulmans.

La proposition d'une résolution qui a l'accord des responsables du culte musulman et, semble-t-il, des différents partis politiques peut être un acte important. Mais je suis très réservé sur l'opportunité d'une loi qui ne résoudra pas la question.

Si un texte de loi était adopté, le risque pour les femmes musulmanes portant ce voile intégral est qu'elles ne sortent plus de chez elles et soient encore plus marginalisées. Ainsi le résultat pourrait être contraire à l'effet recherché et conduire, par réaction, à une augmentation du nombre de femmes portant cet habit.

Les citoyens français, et parmi eux les catholiques, ne doivent pas se laisser envahir par la peur et la théorie du choc des civilisations. Il est essentiel de distinguer la majorité de nos concitoyens musulmans qui demandent à pouvoir pratiquer librement leur culte et une minorité qui, tout en se réclamant de l'islam, cherche à déstabiliser les démocraties.

Si nous voulons que les chrétiens en situation de minorité dans les pays à majorité musulmane disposent de tous leurs droits, nous devons dans notre pays respecter les droits de tous les croyants à l'exercice de leur culte. Le dialogue en vérité entre croyants permet de dépasser les méfiances réciproques. Le chemin sera long et exigeant. La voie du respect mutuel permettra d'améliorer le vivre ensemble dans notre pays.

Mgr Michel Santier
Evêque de Créteil
Président du Conseil pour les relations interreligieuses
et les nouveaux courants religieux

jeudi 14 janvier 2010

Communiqué de Mgr Riocreux sur le tremblement de terre en Haïti

Mgr Riocreux, évêque de Pontoise, bouleversé par le tremblement de terre en Haïti, exprime aux Haïtiens sa profonde prière et l'émotion des catholiques du Val d'Oise.



Il vous invite à prier pour les victimes ce samedi 16 janvier 2010 à 11h lors de la messe qu'il célèbrera à la cathédrale de Pontoise. Il associe les antillais présents en Val d'Oise, souvent en lien étroit avec Haïti.



Le site du secours catholique http://www.secours-catholique.org/dossier_55_2005.htm accueillera vos dons en ligne pour aider le peuple haïtien à surmonter cette épreuve.



Que Dieu console ceux qui aujourd'hui sont dans la douleur. "Si je traverse les ravins de la mort je ne crains aucun mal, car tu es avec moi Seigneur" ps 22



site cef : http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/actualites/urgence-en-haiti-5908.html









Service communication – Evêché - 16, Chemin de la Pelouse - 95300 Pontoise

Tel : 01 30 38 36 32 – service-com@catholique95.fr

La vie du diocèse du Val d’Oise : www.catholique95.com

mercredi 6 janvier 2010

Diacre !






Me voici diacre. Ordonné dimanche à Sarcelles par Monseigneur RIOCREUX, je remercie tous ceux qui se sont associés par leur présence, leur prière ou leur pensée à ma joie et à la joie de toute l'Eglise.







Voici en lien le texte de l'homélie que Mgr RIOCREUX a prononcée.








Et vous pouvez lire aussi le mot de remerciement que j'ai prononcé à la fin de la célébration.


vendredi 1 janvier 2010

Ordination à Sarcelles : c'est dimanche !


Chers amis,
Voici le texte de la dépêche AFP qui vient de sortir à propos de l'ordination diaconale de dimanche à Sarcelles. J'en profte pour souhaiter à tous une très bonne année 2010, et pour me confier de nouveau à votre prière.
Sébastien


01/01/2010 15:02


CERGY, 1 jan 2010 (AFP) - Sarcelles: première ordination diaconale de l'histoire de la paroisse

Plusieurs centaines de personnes sont attendues dimanche pour la première ordination diaconale de l'histoire de Sarcelles (Val-d'Oise) en l'église Jean XXIII, a-t-on appris auprès du diocèse de Pontoise.

Sébastien Thomas, 29 ans, sera ordonné diacre à 15H30 en vue de devenir prêtre pour le Val-d'Oise. "Ce sera la première fois dans toute l'histoire de la paroisse que l'ordination d'un séminariste se fera à Sarcelles. Un manière de montrer la vitalité de sa vie religieuse composée d'un tiers de juifs, un tiers de chrétiens et un tiers de musulmans", selon le diocèse.

"Sarcelles est un lieu de diversité, il était important que cette ordination se face dans cette ville", a déclaré à l'AFP Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Pontoise.

Originaire du Val-de-Marne et actuellement séminariste à Rome, Sébastien Thomas a décidé de s'orienter vers la prêtrise après des études à l'école de commerce Essec de Sarcelles. Il a effectué dans cette ville ses deux années de stage auprès de l'abbé Thierry Butor.

"Un prêtre est aussi un homme social, il n'y a pas que la dimension religieuse", dit-il pour expliquer son choix. "J'étais plein d'a priori sur Sarcelles mais c'est une ville où il fait bon vivre. Les gens sont plutôt heureux d'y rester", ajoute-t-il.

Après son ordination dimanche, Sébastien Thomas repartira à Rome pour terminer son séminaire mais rentrera régulièrement à Sarcelles. "Je suis attaché pour la vie au département du Val-d'Oise, c'est là que j'ai découvert l'Eglise", sourit-il.

L'ordination diaconale est le premier engagement définitif que prennent les séminaristes qui se présentent pour être ordonnés prêtre.