samedi 29 mars 2008

L’Evangile de ce dimanche : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »


« C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »

Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »

Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n'était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Il y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.» (Jn 20, 19-31)



Jésus apporte la paix

Cet épisode post-pascal est marquant par le caractère apaisant des apparitions du Christ ressuscité. Dans chaque cas, Jésus arrive dans un monde troublé, par la crainte au verset 19 et par le doute au verset 25. La parole du Christ, dans chacun des cas, est la même : « La paix soit avec vous ». Et au verset 20, on voit que la joie naît de cette paix retrouvée.

Rappelons que paix et joie sont deux fruits de l’Esprit saint (cf. Ga 5,22), et que c’est bien de cette paix là qu’il s’agissait, nous l’avions vu aux Rameaux, lorsque le prophète Zacharie annonçait la venue d’un Messie humble, assis sur un ânon (cf. Za 9,9).


La foi est le fruit de la rencontre du Ressuscité

L’ensemble de l’évangile est écrit « afin que vous croyiez » (v. 31) L’enjeu de ce texte est clairement la foi.

Quand les disciples craignent, quand Thomas doute – et quand Marie de Magdala était désespérée – Jésus vient apaiser la situation et le résultat en est un acte de foi. Ainsi Thomas dit-il : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Pourtant, Marie de Magdala, au verset 18 avait déjà témoigné auprès des disciples qu’elle avait vu le Ressuscité. Pourquoi cela n’a-t-il pas suffi pour que ces mêmes disciples ne craignent plus, et surtout qu’ils reconnaissent le Christ lors de son apparition ?

La foi ne naît pas directement et pas seulement du témoignage. Elle naît de la rencontre du Ressuscité qui nous appelle par notre prénom ou nous dit « La paix soit avec vous ».


L’humilité de l’apôtre

N’oublions jamais que la foi est un don de la puissance de Dieu ; nous ne pouvons décréter par nous-mêmes que nous allons la donner à quelqu’un – nous risquons dans ce cas d’être déçus si la transmission n’a pas lieu !

Mais alors pourquoi annoncer l’évangile, si la foi ne naît pas directement de cette annonce ? Je crois que l’annonce précède et prépare la rencontre. Sans l’annonce de Marie, sans doute les disciples eussent-ils été encore plus lents à croire ; de même Thomas, sans l’annonce des disciples.

En ce temps pascal, ne nous lassons pas d’annoncer l’évangile, mais gardons au cœur l’humilité de l’apôtre à l’image de son Seigneur qui

lundi 24 mars 2008

P. Pierre Guilbert : La prière retrouvée


Voici un livre pour tous, sans exception. La prière retrouvée est un récit, plus qu’un traité de prière. C’est le récit du retour d’un homme – d’un prêtre – à la joie de prier. C’est le récit de l’enfant prodigue qui revient à son père. Il s’agit d’un écrit courageux, car ce n’est pas facile pour un prêtre de parler de la prière, surtout quand c’est pour dire qu’il avait arrêté de prier !

Pierre Guilbert raconte son expérience de prêtre qui, après quelques années de ministère, se rend compte qu’il ne prie plus, ou du moins qu’il ne prie plus que par fonction. Voilà un danger qui nous guette tous ! Face à cette situation, Pierre Guilbert était triste, sans doute, il se sentait un peu coupable… mais que faire au fond.


C’est lors d’une retraite ignacienne qu’il a redécouvert le goût de la prière, après avoir lu une parole d’actualité en cette semaine de Pâques : « Tu ne m’as pas abandonné au pouvoir de la mort. » Peu à peu, ce prêtre d’une cinquantaine d’années a vécu de nouveau dans ce cœur à cœur avec Dieu qu’est l’oraison silencieuse.


Dans la seconde partie de son livre, l’auteur donne quelques conseils au lecteur qui voudrait lui aussi revenir à la prière. J’en retiens deux que je vous livre :


« La fidélité de Dieu est inébranlable, elle. Tu ne l’épuiseras jamais ni ne la lasseras. Mais encore faut-il que toi, tu t’y accroches, à cette fidélité de Dieu, que tu t’y cramponnes et que tu continues à te confier à elle, exclusivement. » (p. 39)


« Le chemin de ton cœur… ne passe pas par ta tête. […] On n’entre pas dans la prière avec la tête, mais avec le cœur. Non pas avec ce que tu sais, mais avec ce que tu vis. Non pas avec des idées ou des mots, mais avec ta personne. C’est toi qui pries. » (pp. 72-74)


Alors que nous vivons cette semaine dans la joie de Pâques, le beau livre du P. Guilbert est un bon encouragement à recevoir tous les dons de Dieu dans la prière, à ne pas laisser passer la chance de lui parler chaque jour, à ne pas renoncer à vivre dans son compagnonnage.


Merci Père Guilbert de ce beau témoignage !




Pierre Guilbert, La prière retrouvée, éd. Nouvelle Cité, Paris, 1981 (180 p.)

Pierre Guilbert : prêtre du diocèse de Paris né en 1924, il est l’auteur de Il ressuscité le troisième jour (Centurion). Il est à présent prêtre au service de la paroisse de Montsoult, dans le diocèse de Pontoise.




samedi 22 mars 2008

Pâques !




Ce soir, à la Vigile pascale, nous célébrerons la Résurrection du Seigneur Jésus-Christ, vainqueur de la mort.




Alors que nous sommes encore plongés dans le silence du Samedi saint, mais déjà pleins d'espérance en la victoire définitive de Dieu et remplis d'allégresse par sa promesse de vie, je vous souhaite à tous de très joyeuses fêtes de Pâques.




Que l'amour de Dieu pour nous illumine chacune de vos vies !


mercredi 19 mars 2008

Messe chrismale à Pontoise


Voici le texte de l'homélie qu'a prononcée Mgr Riocreux hier soir à la Messe chrismale, en la cathédrale de Pontoise. Il mérite d'être relu et médité.
Bonne semaine sainte à tous !





En cette messe chrismale, nous venons d'entendre la Parole de Dieu évoquant cet
Esprit de Dieu qui est sur Jésus d'une manière particulière et de cette onction qui l'a
consacré, comme cela avait déjà été annoncé par Isaïe : « L'esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction ».
Et ce même texte d'Isaïe mentionne que : « tous ceux qui pleurent, je les consolerai
et je les parfumerai avec l'huile de joie ».
Or, dans un instant, en consacrant l'huile pour le Saint Chrême, je dirai en parlant de
la bonne huile venant de l'olivier : « David, entrevoyant sous l'inspiration prophétique les
sacrements de ta grâce a chanté que cette huile ferait briller de joie notre visage ».
L'huile de joie, tout particulièrement l'huile du Saint Chrême utilisé pour les
baptêmes, les confirmations, les ordinations de prêtres. Or, un baptême et une confirmation
de jeune ou d'adulte sont des jours de joie pour tous, ceux qui reçoivent cette onction, mais
aussi tous ceux qui sont témoins du don de Dieu.
Par ailleurs, par notre baptême et notre confirmation, nous savons que nous avons été
consacrés pour devenir avec le Christ « les serviteurs de notre Dieu » et entrer ainsi dans
l'Alliance Eternelle.

Aussi, la messe qui nous rassemble ce soir est pour nous tous une source de force et
de joie, force et joie du Christ ressuscité.
Et cette huile sainte que je vais consacrer nous imprègne tout entiers de l'exultation
de Jésus luimême
qui est la joie du Fils totalement donné à sa mission pour le salut des
hommes. En cet instant, nous pouvons nous souvenir de la joie de Jésus, comme nous dit
l'Evangile :
« Jésus tressaillit de joie sous l'action de l'Esprit Saint t il dit : « Je te bénis, Père,
Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux savants et de l'avoir révélé
aux tout petits. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir » et il ajoute en se tournant vers ses
disciples :
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ». (Lc 10, 2123).

Or, chers amis, la même action de grâce monte de nos coeurs à tous, je dis bien à
tous, lorsque nous voyons la grâce de Dieu à l'oeuvre dans le coeur des hommes. La grâce
de Dieu est à l'oeuvre dans les enfants découvrant le Christ, dans le coeur des jeunes
enthousiastes dans leur foi, et
je mentionnerai les jeunes du FRAT en ce centième
anniversairedans
le coeur des malades et des personnes âgées offrant leurs souffrances et
leurs solitude, dans le coeur des catéchumènes adolescents ou adultes s'émerveillant dans la
découverte de l'amour de Dieu.

Et je puis vous le confier en ce jour, comme évêque, je m'émerveille en permanence
avec le Seigneur de la foi des confirmands et des adultes me décrivant leur itinéraire
spirituel dans les lettres. Je lis toujours avec grande joie ces lettres qu'ils m'écrivent.
Oui, heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Heureux sommes nous d'être
ainsi associés à l'annonce de l'Evangile et au don de Dieu dans les sacrements.
O bien sûr, direz vous, il y a beaucoup de souffrances et de blessures dans notre
monde, et d'abord en nousmêmes,
car nous savons notre faiblesse. Et les média nous amènent chaque jour des conflits, des guerres, des violences, des drames. Mais nous savons bien aussi qu'il y a dans notre monde cette puissance de vie par le Christ ressuscité. Lui, leChrist, a connu souffrances, violences, moqueries comme nous l'entendons dans les récits de la Passion en cette semaine sainte. Mais Saint Paul nous dit, dans une des lectures de la Vigile Pascale : « L'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons avec lui » (Ro 6, 68).

Or, c'est cela que nous vivons dans les sacrements. Et les sacrements sont évoqués
dans cette messe chrismale, et « l'onction d'huile donne à nos visages la joie et la sérénité »,
comme nous l'entendrons dans un instant.

Oui, quelle joie chaque année dans cette messe chrismale, dans ce rassemblement de
tout le peuple de Dieu, de toute notre Eglise locale dans cette cathédrale.
Quelle joie de nous voir si nombreux et si divers, en un mot, si catholique, si
universel et si unis dans la même foi, dans la même espérance.
Et nous pensons en cet instant aux enfants qui vont être baptisés et qui vont recevoir
l'onction du Saint Chrême, ceux qui seront confirmés en cette année. Nous pensons aux 109
adultes et aux 80 adolescents baptisés prochainement dans nos églises du Val d'Oise.
Et je pense aussi dans l'action de grâces aux futurs prêtres et diacres qui seront
prochainement ordonnés.

Oui, quelle joie et quelle joie particulière de la présence des prêtres et des diacres
qui, dans un instant, vont renouveler leur engagement au service de l'Eglise.
Les prêtres. Ils sont les dispensateurs des dons de Dieu, les hommes pour les autres.
Ce sont des vies données. Certes, comme dit l'Evangile dans une parabole, « ils portent le
poids du jour et de la chaleur » (Mt 20,12) et ce n'est pas tous les jours facile. Mais nous
savons bien que leur ministère essentiel est à la fois passionnant et difficile, et ces
difficultés ne sont pas seulement d'aujourd'hui, puisque, il y a 40 ans déjà, le Concile
mentionnait ces difficultés (Presbyterorum ordinis 1).

Mais, Dieu merci, nous prêtres, avons des exemples devant nous, l'exemple de tant
de prêtres vivants ou défunts. Et revient à ma mémoire une phrase de Jean Paul II devant les
prêtres à Notre Dame de Paris lors de son premier voyage en France en 1980 : « Vous
prêtres de France, vous avez la chance d'être les héritiers d'une pléiade de prêtres qui
demeurent des exemples pour l'Eglise entière, et qui sont pour moimême
une source
constante de méditation. » (DC 1788, p.588) et Jean Paul II mentionnait les figures connus
comme St Vincent de Paul, Saint Jean Eudes ou encore les « missionnaires du 19 éme et 20 éme
siècle dont j'ai admiré le travail en Afrique. »

Cette messe chrismale est une occasion exceptionnelle, car elle permet à tous les
prêtres de concélébrer avec leur évêque. Chers frères prêtres, c'est le moment pour moi de
vous dire mon affection et ma gratitude pour votre précieuse collaboration, pour votre
disponibilité et pour la joie que vous me donnez. Et nous associons à notre prière les prêtres
éloignés par leur mission, par l'âge et la maladie.
Chers amis diacres, vous êtes vous aussi associés à notre ministère et vous exprimez
spécialement la dimension du service de l'Eglise parmi les hommes. Je suis heureux de
recevoir le renouvellement de vos engagements et de vous dire ma reconnaissance ainsi qu'à
vos familles.

Permettez pour terminer un appel à tous, mais plus particulièrement aux jeunes.
Dans notre Eglise, comme dans toute famille, nous avons besoin de voir le renouveau par
les responsabilités qui sont transmises à d'autres dans les paroisses, par les jeunes qui
s'engagent dans la vie religieuse et dans le ministère sacerdotal. Et je suis heureux de la
présence de nombreux consacrés, hommes et femmes, particulièrement des prieures de nos
deux carmels de Pontoise et Domont.
Vous, les jeunes, sachez que l'Eglise a besoin de femmes et d'hommes qui acceptent
de tout quitter pour l'amour de Dieu et le service de leurs frères comme prêtres, diacres,
religieux et religieuses. Ne fuyez pas ces appels au risque de vous en aller, comme l'homme
riche de l'Evangile « qui s'assombrit et s'en alla tout triste, car il avait de grands biens » (Mc
10, 22). Oui, répondez généreusement et ainsi choisissez la joie. Cette joie qui remplit notre
célébration, cette joie d'être, comme dit la préface de cette messe, « de vrais témoins de la
foi et de la charité, prêts à donner leur vie comme le Christ ».

Amen.

vendredi 14 mars 2008

L’Evangile de ce dimanche : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »


« Quelques jours avant la fête de la Pâque, Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent à Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples : ‘‘Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les moi. Et si l'on vous dit quelque chose, vous répondrez : 'Le Seigneur en a besoin, mais il les renverra aussitôt.'’’

Cela s'est passé pour accomplir la parole transmise par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, humble, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d'une bête de somme. Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l'ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s'assit dessus.

Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d'autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : ‘‘Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !’’ Comme Jésus entrait à Jérusalem, l'agitation gagna toute la ville ; on se demandait : ‘‘Qui est cet homme ?’’ Et les foules répondaient : ‘‘C'est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée.’’ » (Mt 21, 1-11)


Les Rameaux, dimanche des paradoxes

Ce dimanche est le seul où nous proclamerons deux fois l’Evangile : au début de la Messe nous entendrons le texte ci-dessus qui raconte l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, puis nous entendrons le récit de la Passion du Christ dans le même Evangile selon saint Matthieu. Dimanche du triomphe de Jésus et de sa mort ignominieuse ; dimanche de la gloire et de la Croix du Christ.

L’acclamation de Jésus comme « Fils de David » (v. 9) et « prophète de Nazareth » (v. 11) ne peut pas ne pas nous faire penser à l’écriteau qui sera cloué sur la croix : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs » (le fameux INRI). Premier paradoxe : c’est par les mêmes mots que l’on reconnaît Jésus comme Messie et Jésus sur la Croix, condamné à mort.

C’est sur un âne que Jésus fait son entrée à Jérusalem ; l’âne, c’est l’animal familier et pacifique, comme le prophète Zacharie le présente : « Voici ton roi qui vient vers toi : il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, un âne tout jeune. » (Za 9, 9). Deuxième paradoxe : Jésus est reçu comme un grand roi, sur un sol tapissé de branches et de vêtements, mais sur un âne.

Enfin, troisième paradoxe : c’est la paix qu’apporte le Messie de Zacharie – « Ce roi fera disparaître d'Éphraïm les chars de guerre, et de Jérusalem les chevaux de combat ; il brisera l'arc de guerre, et il proclamera la paix aux nations. » (Za 9, 10) Quelle paix apporte le Messie des Rameaux ? Dans un instant, il chassera les marchands du Temple, puis il sera jugé, condamné à mort, flagellé, crucifié.


Un signe de contradiction

Tous ces paradoxes ont un seul nom : Jésus-Christ, celui dont Syméon, dès sa présentation au Temple, avait dit à Marie « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. » (Lc 2, 34). Marie avait-elle compris cette parole ? Elle l’avait gardée dans son cœur. Mais de son regard pur sur Jésus, elle a dû comprendre que son fils ne serait pas le Messie victorieux et puissant qu’attendait Israël. Elle a certainement reconnu en Jésus, au pied de la Croix, le Messie crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, que prêchera saint Paul (cf. 1 Co 2).

La paix qu’apporte le Christ, c’est celle de l’Esprit saint, qu’il donnera après sa résurrection (cf. Jn 20, 19-23), accomplissant ainsi la parole de Zacharie, même s’il n’était pas venu apporter la paix mais le glaive (cf. Mt 10, 34). Cette paix sera accompagnée d’amour, de joie, de patience… elle est un don de l’Esprit saint.


Ne nous trompons pas !

Ainsi donc prenons garde de ne pas nous tromper sur Jésus : ne soyons pas comme cette foule de Jérusalem qui acclame Jésus le dimanche pour le couvrir d’injures le vendredi. Pour cela une seule solution : gardons les yeux fixés sur la Croix.

La liturgie des jours saints nous aidera. Au terme d’un Carême où les yeux fixés sur Jésus-Christ, nous sommes entrés dans le combat de Dieu (cf. antienne du psaume invitatoire pour le Carême), ne baissons pas les yeux vers la terre. Restons fidèles à la véritable figure de Jésus, Dieu fait homme, livré pour nous sauvé, suspendu à la Croix.

Ainsi seulement nous reconnaîtrons le Ressuscité, et notre joie sera parfaite !

jeudi 13 mars 2008

L'évêque de Mossoul est mort


L'évêque de Mossoul, enlevé il y a quelques jours, a été retrouvé mort aujourd'hui.


Nous nous unissons tous à la prière de nos frères chaldéens.


Une Messe sera célébrée ce soir à 21h30 à Vauréal par Mgr Riocreux.

lundi 10 mars 2008

Prions pour les Chaldéens après l'enlèvement de Monseigneur Paulos Faraj Rahho

Une nouvelle tragédie frappe la communauté chaldéenne avec l'enlèvement de MGR PAULOS FARAJ RAHHO, évêque de Mossoul. Nos prières les accompagnent en ce moment difficile.

La communauté chaldéenne de Sarcelles est très marquée par cette nouvelle épreuve. Elle a été sensible cependant aux messages forts de Benoît XVI dimanche lors de l'Angelus et du Cardinal André Vingt Trois dans une lettre à l'intention des Chaldéens.

Mgr Riocreux invite les catholiques du diocèse à s'unir dans la prière en communion avec les chaldéens pour la libération de Mgr Paulos.

Pour plus de précisions vous pouvez consulter le site de la mission chaldéenne.