samedi 4 octobre 2008
« C'est là l'œuvre du Seigneur » – l’Evangile de ce dimanche
Jésus disait aux chefs des prêtres et aux pharisiens : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de la vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l'un, tuèrent l'autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d'autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais ils furent traités de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : 'Ils respecteront mon fils.' Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : 'Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, nous aurons l'héritage !' Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.
Eh bien, quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il donnera la vigne en fermage à d'autres vignerons, qui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N'avez-vous jamais lu dans les Écritures :
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre angulaire.
C'est là l'œuvre du Seigneur,
une merveille sous nos yeux !
Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit.
(Mt 21,33-43)
« Un homme était propriétaire d’un domaine.»
De nouveau, Jésus choisit l’image de la vigne (cf. évangile de dimanche dernier) pour décrire le Royaume des cieux. Ici, la comparaison est explicite, puisqu’à la fin du texte, Jésus donne la clé de compréhension de la parabole : « Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit. »
Véritablement, le texte de ce dimanche est la suite de celui de dimanche dernier. Les ouvriers de ce passage, eux, ont dit ‘oui’ à l’appel du maître à travailler à sa vigne. Mais que font-ils de ce oui ? Eh bien ils travaillent, semble-t-il. Mais ils s’approprient le produit de la vendange, et ils maltraitent les envoyés du maître.
Ils sont ont dit ‘oui’, ils sont allés à la vigne, mais ils n’ont pas été fidèles au maître de la vigne. A ce stade, une question peut nous habiter : que faisons-nous de nos ‘oui’ ? Allons-nous au bout de nos engagements, et savons en remettre les fruits à Celui qui en est la source ?
« Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, nous aurons l'héritage ! »
La suite du texte, avec l’envoi du fils du maître, nous concerne plus encore : le fils, c’est évidemment le Christ lui-même. Le Père a envoyé son Fils, et les hommes ne l’ont pas reçu.
Pourquoi le maître envoie-t-il son fils ? Non pas pour punir les ouvriers, mais pour « se faire remettre le produit de la vendange ». Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, ce n’est que justice !
Mais les ouvriers vont plus loin dans leur œuvre mauvaise : ils ne se contentent plus de vouloir posséder le produit de la vigne, ils veulent la vigne elle-même. Ils veulent prendre la place du maître. « Vous serez comme des dieux » (Gn 3,5) avait promis le serpent. Voilà bien la pire tentation pour l’homme pécheur. C’est celle qui guette tous les ouvriers de la vigne du Seigneur. La seule solution, la seule parade : rendre à Dieu ce qui est à Dieu, comme l’a rappelé le Pape Benoît XVI lors de son discours au Palais de l’Elysée, le 12 septembre dernier.
« C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux »
Nous voici devant le mystère de l’œuvre de Dieu dans ce monde : pourquoi le Verbe s’est-il incarné ? Pourquoi Dieu vient-il ainsi à l’homme ? Le Christ donne une piste pour comprendre cela : « L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. » (Jn 6,29)
La foi est pour nous un rempart contre l’orgueil et l’appropriation des choses divines. N’oublions jamais que nous sommes hommes et que Dieu est Dieu. Alors notre ‘oui’ sera ‘oui’ et nous y serons fidèles !
Prions bien pour Frédéric, ordonné prêtre à Etampes (91), pour Sébastien, Juan-David et Andres, ordonnés diacres à Chartres (28) et à Romilly (10), et pour les neuf hommes ordonnés diacres permanents à Paris.
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