Il est une belle tradition à Rome pour la Toussaint : on sort tous les reliquaires de l’église et on les expose sur les autels latéraux. Ainsi sont réunis, de façon symbolique, tous les saints qui veillent sur la paroisse, pour que les fidèles puissent les honorer autant qu’ils le désirent.
D’un certain point de vue, c’est un peu chargé, cela fait beaucoup d’or et d’encens ! Mais la signification de ce geste est très forte : cela manifeste que le soutien que nous recevons des saints est lui aussi surabondant. La communion des saints, que nous mentionnons dans le Credo de Nicée-Constantinople, est cette unité dans laquelle nous, les vivants sur terre, vivons avec les saints du ciel, pour progresser sur notre chemin vers Dieu. Elle est intimement liée à l’amour qui nous unit à Dieu et à nos prochains. Le Concile Vatican II exprime cela avec force : « tout comme la communion entre les chrétiens de la terre nous approche de plus près du Christ, ainsi la communauté avec les saints nous unit au Christ de qui découlent, comme de leur source et de leur tête, toutes grâces et la vie du Peuple de Dieu lui-même » (Lumen Gentium n°50)
Nous ressentons bien que l’amitié de ceux qui nous veulent du bien – et combien plus leur prière ! – est un puissant soutien pour nous dans les épreuves. Pourquoi ressentons-nous ce soutien ? Quand je suis malade, qu’est-ce que ça change, de savoir qu’un membre de ma famille ou un ami prie pour moi ou pense à ma situation ? Le cœur de ce sentiment d’entraide se trouve précisément dans la communion des saints, dans cette solidarité qui nous fait grandir ensemble, beaucoup plus vite que si nous étions seuls.
La fête de la Toussaint est donc la fête de tous les saints, mais surtout la fête de la solidarité des saints entre eux – eux qui vivent dans la bienheureuse vision de Dieu pour l’éternité – et avec nous qui n’y sommes pas encore arrivés. Nous le savons, notre vie et notre monde ont besoin d’aide… il nous est difficile de mener seuls notre barque, et nous connaissons les dysfonctionnements de notre monde. Alors remettons-nous-en aux saints, à tous les saints que nous célébrons ensemble en ce 1er novembre. Eux ont su parvenir au bonheur près de Dieu, ils sauront nous y conduire.
P. Sébastien THOMAS
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