samedi 7 juin 2008

« Suis-moi » – l’Evangile de ce dimanche


Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »
(Mt 9,9-13)



Une vocation personnelle
Contrairement à l’évangile de la semaine prochaine où nous assisterons à l’envoi collectif de tous les apôtres, il s’agit ici du récit de l’appel de Matthieu. L’homme est nommé, on connaît même sa situation, peu reluisante, de collecteur d’impôts pour l’occupant romain. Cependant, c’est lui que Jésus choisit, à qui il dit « Suis-moi ».
Le tableau du Caravage que je vous propose d’admirer aujourd’hui (on le trouve dans l’église Saint-Louis-des-Français à Rome) montre Matthieu surpris. « Moi, Seigneur ? Pourquoi moi ? » Rappelons-nous les paroles de Benoît XVI à Cologne : « L’amour n’a pas de pourquoi, il est don de Dieu auquel on répond par le don de soi. » (discours aux séminaristes)



Pourquoi mange-t-il avec les publicains ?
Et justement, cette question des pharisiens trouve sa réponse dans la phrase du Pape : « L’amour n’a pas de pourquoi, il est don de Dieu auquel on répond par le don de soi. » En somme, il n’y a pas de pourquoi sinon, parce que Dieu aime tous les hommes et vient chez eux pour y demeurer.
Il nous est facile de juger les autres selon nos propres mérites, de compter nos bienfaits, nos efforts… et de compter ceux dont les autres n’ont pas été la cause. Alors nous nous offusquons que l’un ou l’autre soit plus aimé que nous.



La miséricorde plutôt que les sacrifices
Et voilà la clé de compréhension de cet évangile : le premier commandement de Dieu, selon Jésus, est le commandement de l’amour.
« Maître, quel est le grand commandement dans la Loi ? » Jésus lui déclara : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est là le grand, le premier commandement. Un second est aussi important : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes. » (Mt 22,36-40)
A la question des pharisiens qui était nourrie de leur connaissance de la Loi et des Prophètes (les questions d’impureté par exemple), Jésus répond par l’amour : « C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. » Que l’amour donc prévale en toute chose, car avec saint Paul nous devons dire : « s'il me manque l'amour, je ne suis rien. » (1 Cor 13,2)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

superbe illustration bien choisie. bonne route à vous.

Sébastien THOMAS a dit…

Merci beaucoup, c'est encourageant !