Voici le thème de cette semaine. Et c'est bien de ce don que les paroissiens d'Enghien et la quarantaine de jeunes d'Adveniat venus pour l'occasion voulaient témoigner. Le feu de la Saint-Jean allumé le 24 juin sur le parvis de l'église a été l'occasion d'une belle fête où la louange a laissé place à une catéchèse et à une veillée d'adoration qui a rassemblé beaucoup de personnes qui ne viennent pas d'ordinaire à l'église.
dimanche 29 juin 2008
Enghien 2008 : Retour de mission
Voici le thème de cette semaine. Et c'est bien de ce don que les paroissiens d'Enghien et la quarantaine de jeunes d'Adveniat venus pour l'occasion voulaient témoigner. Le feu de la Saint-Jean allumé le 24 juin sur le parvis de l'église a été l'occasion d'une belle fête où la louange a laissé place à une catéchèse et à une veillée d'adoration qui a rassemblé beaucoup de personnes qui ne viennent pas d'ordinaire à l'église.
« Pour vous, qui suis-je ? » – l’Evangile de ce dimanche
(Mt 16,13-19)
Tout vient de cette question. C’est parce que Jésus a posé cette question que Pierre y a répondu, et qu’il a formulé cette grande confession de foi : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » Et c’est par cette réponse qu’il est devenu pour toujours le premier des apôtres et le chef de l’Eglise.
Pourquoi Pierre ? Là n’est pas la question selon moi ; l’important est que l’initiative, une fois de plus, vienne du Christ lui-même. A chacun de nous, Jésus adresse cette question : Pour toi, qui suis-je ? Et c’est à chacun de nous d’y répondre, dans le secret de son cœur.
La semaine d’évangélisation à Enghien-les-Bains nous a permis de nous reposer cette question, et les personnes que nous avons rencontrées nous l’ont posée elles aussi : pour vous, qui est Dieu ? qui est le Christ ?
Chacun de nous est invité à prendre un temps, dans le silence, pour essayer de répondre à cette question.
La réponse du Christ peut nous surprendre : au lieu de répondre tu dis vrai ou tu as bien répondu, Jésus réponds à Pierre Heureux es-tu. Que signifie cette béatitude inattendue ? La réponse du Christ montre que la question Pour toi, qui suis-je ? est une question d’ordre existentiel. Il ne s’agit pas de dire si l’on sait qui est le Christ, de l’expliquer ou de le définir. Il s’agit de dire si nous le connaissons en vérité. Il s’agit de reconnaître la présence du Christ dans le monde et en nous, cette présence de vie qu’annonce Pierre : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Reconnaissant cette présence vivifiante, alors nous savons quelle est la source de notre bonheur et nous pouvons être dits Heureux.
Comment enfin commenter cette page d’Evangile sans s’arrêter sur cette phrase énigmatique qui fonde la primauté du Pape pour les catholiques ? Maurice Zundel, prêtre mystique du XXe siècle, a écrit un beau petit livre sur la primauté qui s’appelle La Pierre vivante. Dans ce livre il dit combien le Christ est la pierre de fondation de l’Eglise, qui lui donne sa vie, et il conclut sur la primauté du Pape, signe de cette fondation. Et il dit en substance : Si l’on écoute Pierre, c’est qu’en Pierre parle plus que Pierre.
Ne tombons pas dans la papolâtrie, mais n’oublions pas non plus le rôle particulier du Saint-Père dans l’Eglise, gardien et gage de son unité, et signe pour la monde de cette unité.
samedi 21 juin 2008
Semaine d'évangélisation à Enghien-les-Bains (95)
C’est la deuxième année qu’une telle semaine a lieu. Pour moi, ce sera la première fois !
Je vous invite à passer nous voir, ou à prier pour le succès de cette mission, tant dans le cœur des jeunes qui y participeront que dans celui des personnes qu’ils pourront rencontrer. Merci de votre soutien !
« Soyez donc sans crainte. » – l’Evangile de ce dimanche
Jésus disait aux douze Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Ce que je vous dis dans l'ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous entendez dans le creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps. Est-ce qu'on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde.Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.
(Mt 10,26-33)
L’Evangile de ce dimanche, à la veille de la semaine d’évangélisation à Enghien-les-Bains, nous invite à la mission et nous en donne les moyens.
Debout, confiance !
L’appel du Christ à la mission repose sur ce qui pourrait ressembler à un paradoxe : « Ce que je vous dis dans l'ombre, dites-le au grand jour. » Ce paradoxe nous rappelle le Sermon sur la montagne, où Jésus enseignait qu’il faut, pour prier, se réfugier au fond de sa chambre, dans le secret.
C’est en effet dans la prière d’intimité avec la Christ que nous trouvons la force de l’annoncer, et surtout la vérité dans nos propos.
Car le Christ ne nous invite pas à annoncer n’importe quoi : il veut que nous proclamions « ce que vous entendez dans le creux de l'oreille », c'est-à-dire sa parole, pas la nôtre ! Cela requiert une grande confiance dans ce que nous dit le Christ dans la prière, et une grande disponibilité.
« Dites-le au grand jour »
Cet appel du Christ est explicite – mais il concerne d’abord les disciples ‘‘directs’’ du Christ, ceux qui ont rencontré le Christ ‘‘en chair et en os’’, avant la passion et la résurrection du Seigneur. Reconnaître dans ces propos un appel pour nous est déjà une interprétation, alors prenons garde à ne pas transformer le discours de Jésus.
Néanmoins, nous pouvons comprendre que Jésus nous demande d’annoncer autour de nous ce qu’il nous dit dans le creux de l’oreille, c'est-à-dire ce que nous entendons dans la prière et ce que nous enseigne l’Eglise qu’il a accréditée pour cela. Annoncer autre chose, qui nous conviendrait mieux, mais au nom du Christ, ce serait très grave, ce serait le renier. N’annoncer que le Christ et sa parole, voilà la règle de toute mission d’évangélisation.
Le salut à la clé
Et la fin de l’Evangile de ce jour nous confirme dans les remarques que nous faisons de semaine en semaine, ces derniers temps : c’est de notre salut même qu’il est question ! Jésus le dit clairement : « Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. » Il n’y a pas d’autre alternative, entre l’engagement et le reniement. C’est un enseignement important pour tous ceux qui considèrent que la mission de les regarde pas ou qu’ils n’en sont pas dignes. Chacun de nous est appelé, là où il est, à annoncer le Christ. En effet, personne ne peut éviter la question de Dieu et du salut qu’il nous apporte. Et c’est le devoir de chaque chrétien de rendre compte de l’espérance que Dieu a mise en lui.
samedi 7 juin 2008
« Suis-moi » – l’Evangile de ce dimanche
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. » (Mt 9,9-13)
Une vocation personnelle
Contrairement à l’évangile de la semaine prochaine où nous assisterons à l’envoi collectif de tous les apôtres, il s’agit ici du récit de l’appel de Matthieu. L’homme est nommé, on connaît même sa situation, peu reluisante, de collecteur d’impôts pour l’occupant romain. Cependant, c’est lui que Jésus choisit, à qui il dit « Suis-moi ».
Le tableau du Caravage que je vous propose d’admirer aujourd’hui (on le trouve dans l’église Saint-Louis-des-Français à Rome) montre Matthieu surpris. « Moi, Seigneur ? Pourquoi moi ? » Rappelons-nous les paroles de Benoît XVI à Cologne : « L’amour n’a pas de pourquoi, il est don de Dieu auquel on répond par le don de soi. » (discours aux séminaristes)
Et justement, cette question des pharisiens trouve sa réponse dans la phrase du Pape : « L’amour n’a pas de pourquoi, il est don de Dieu auquel on répond par le don de soi. » En somme, il n’y a pas de pourquoi sinon, parce que Dieu aime tous les hommes et vient chez eux pour y demeurer.
Il nous est facile de juger les autres selon nos propres mérites, de compter nos bienfaits, nos efforts… et de compter ceux dont les autres n’ont pas été la cause. Alors nous nous offusquons que l’un ou l’autre soit plus aimé que nous.
Et voilà la clé de compréhension de cet évangile : le premier commandement de Dieu, selon Jésus, est le commandement de l’amour.
« Maître, quel est le grand commandement dans la Loi ? » Jésus lui déclara : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est là le grand, le premier commandement. Un second est aussi important : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes. » (Mt 22,36-40)
A la question des pharisiens qui était nourrie de leur connaissance de la Loi et des Prophètes (les questions d’impureté par exemple), Jésus répond par l’amour : « C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. » Que l’amour donc prévale en toute chose, car avec saint Paul nous devons dire : « s'il me manque l'amour, je ne suis rien. » (1 Cor 13,2)