Les sessions de rentrée des séminaristes du diocèse sont toujours un temps de joie, de retrouvailles et de découverte ecclésiale. Cette année, après la Bretagne et l’Alsace, c’est la Bourgogne que nous sommes allés visiter, guidés par notre délégué diocésain, le Père Guy-Emmanuel CARIOT.
Après quelques ascensions d’arbres à l’acrobranches de Givry, nous avons débuté notre périple par la communauté des frères de Saint-Jean de Rimont où nous avons passé la première nuit. Cette communauté est la maison de formation des frères en théologie ; ils sont une soixantaine, viennent du monde entier, et repartent, une fois les examens passés, vers des prieurés aux quatre coins de la planète. Chaleureusement accueillis par le Père François, prieur de la communauté, qui nous a donné une heure de conférence sur le sacerdoce du Christ dans l’Evangile selon saint Jean, nous avons découvert une communauté joyeuse et priante.
Reprenant la route, nous nous sommes dirigés vers Cluny, belle ville médiévale où régnait la fameuse abbaye Saint-Pierre-de-Cluny – phare de l’art religieux médiéval, hélas détruite à la Révolution française. Nous avons fait la visite de ce qu’il en reste avec le conseil épiscopal du diocèse qui faisait lui aussi sa rentrée en Bourgogne. A Cluny, pendant quelques heures, nous avons aussi rencontré les sœurs de Saint-Joseph-de-Cluny, sœurs missionnaires originaires de nombreux pays, en retraite pour beaucoup d’entre elles : chacune a une multitude d’histoires à raconter, histoires d’annonces de l’Evangile à tous les peuples, histoires d’une évangélisation en actes vécue depuis plus d’un siècle.
Près de Cluny se trouve la belle communauté de Taizé – est-il besoin de la présenter ? – fondée par frère Roger et dont l’actuel prieur, frère Aloïs, nous a reçus, séminaristes et conseil épiscopal, pour une heure de discussion fraternelle autour des intuitions profondes de cette communauté œcuménique qui, depuis le bienheureux Pape Jean XXIII, est un signe pour toute l’Eglise que l’unité des chrétiens est possible. Participant à la prière du soir avec les quelque soixante-dix frères et avec des milliers de jeunes, nous avons pu mesurer combien ce petit village de Taizé peut être pour tous un modèle pour progresser dans la prière du Christ : « Que tous soient un » (Jn 17,11)
Vingt-quatre heures n’ont ensuite pas été de trop pour visiter Paray-le-Monial, sa basilique, et surtout sa spiritualité du Sacré-Cœur de Jésus, révélée entre 1673 et 1675 à sainte Marguerite-Marie ALACOQUE et soutenue par le jésuite saint Claude de LA COLOMBIERE. Temps de prière, temps de rencontre aussi de la communauté de l’Emmanuel qui promeut depuis 1975 ce lieu de pèlerinage et qui anime chaque été les fameuses sessions de Paray-le-Monial.
Notre seconde rencontre du conseil épiscopal a eu lieu à Autun, siège épiscopal depuis le IVe siècle, où Monseigneur Benoît RIVIERE, évêque du lieu, nous a tous invités. Après la célébration eucharistique à la cathédrale Saint-Lazare avec les deux conseils épiscopaux d’Autun et de Pontoise, nous avons visité le plus vieil évêché de France où l’évêque nous a reçus pour un apéritif et un dîner très amicaux, occasion d’une bonne rencontre entre nos deux diocèses aux réalités si différentes et si proches à la fois.
Mais déjà la fin de notre séjour approchait… et nous n’avions pas encore visité une cave viticole ! C’est parce que le Père Guy-Emmanuel a le sens des priorités, il ne voulait pas que nous goûtions un vin sans connaître la réalité de son terroir ! Une halte à Fixin, ville voisine de Gevrey-Chambertin, a permis de mettre fin à cette attente de tous. La fin véritable de notre session a eu lieu à la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay où nous avons célébré la Messe avec les frères et sœurs de Jérusalem qui animent ce sanctuaire.
Si je dois conserver deux souvenirs de cette session, retirer deux perles de ces quatre jours de rencontres et de découvertes, je ne retiendrai aucune visite ni aucun lieu particulier, mais deux liens très forts : entre les séminaristes et avec le conseil épiscopal.
Nous avons toujours beaucoup de joie à nous retrouver entre séminaristes du diocèse, et nous rendons souvent grâce à Dieu pour cette belle unité d’amour fraternel qu’Il met entre nous. Pendant cette session, ce lien a été renforcé par la pratique quotidienne de la lectio divina et du partage biblique. Dans la lecture commune de l’Evangile, nos amitiés se fondent dans un réel esprit de communion enraciné dans la Parole de Dieu.
Le second lien dont j’ai parlé est celui que nous avons développé avec le conseil épiscopal. C’est la première fois que nous deux sessions de rentrée se croisaient. Je suis heureux que nos deux groupes, de générations et de responsabilités très différentes, aient pu ainsi partager des moments aussi forts que la rencontre du frère Aloïs de Taizé ou le repas avec le conseil épiscopal d’Autun. C’est un signe heureux de l’unité de notre diocèse qui nous a été donné à voir.
Avant d’achever ce petit récit, je veux une fois encore remercier nos généreux bienfaiteurs qui soutiennent la formation des séminaristes par la prière et les moyens financiers. Chaque jour nous avons pensé à vous, croyez-le bien, et nous vous avons en quelque sorte emmenés avec nous sur les belles routes de Bourgogne.
Sébastien THOMAS
Séminariste en 5e année
7 septembre 2009
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