vendredi 10 avril 2009

« il se dépouilla lui-même » – l’Evangile de ces saints jours


« lui qui était dans la condition de Dieu, il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ;mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur.
Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix.
C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : ‘‘Jésus Christ est le Seigneur’’, pour la gloire de Dieu le Père. »
(Ph 2,6-11)

Le texte de la Lettre de saint Paul aux Philippiens n’apparaît pas dans la liturgie de ces trois jours saints dans lesquels nous sommes entrés hier. Mais il me semble qu’elle exprime bien la dynamique de ces trois jours (« Triduum ») qui forment le fond de notre foi : par amour pour nous, le Christ s’est fait homme, il est mort sur la Croix et il est ressuscité.

Un même mystère en trois jours

L’histoire de Jésus-Christ, de l’Annonciation à la Croix, de Nazareth à Jérusalem peut se résumer ainsi : Dieu s’est fait homme, il a accepté de prendre la condition humaine et de souffrir jusqu’à la mort sur la Croix, par amour pour nous, et ainsi il nous a sauvés du péché et de la mort. Sa résurrection, au matin de Pâques, a montré la victoire de Dieu sur la mort. C’est ce que nous célébrons pendant ces trois jours :
- le Jeudi saint, c’est la Cène du Seigneur, le dernier repas où il a institué l’Eucharistie, on peut considérer ce jour comme le commencement de l’Eglise
- le Vendredi saint, Jésus meurt sur la Croix, acte suprême d’amour pour nous ; c’est par cet amour jusqu’à la mort que nous sommes sauvés
- après une journée de silence et d’attente (le Samedi saint), dans la nuit pascale nous célébrons la Résurrection du Christ et la découverte du tombeau vide par les disciples.

Une invitation pour la patience et le silence

Ces trois jours font un tout, une unité. C’est le même mystère que nous célébrons de façon déployée. Sans la Résurrection, le Vendredi saint est la fin de l’histoire. Mais puisque Dieu a vaincu la mort, nous savons que nous sommes sauvés.

L’Eglise nous propose pendant ces trois jours de prendre le temps de suivre Jésus au Cénacle, au jardin des Oliviers, sur le Golgotha, au tombeau. Nous nous trouverons enfin devant le tombeau vide.

Comme les disciples, suivons Jésus et contemplons-le. Essayons de veiller, de rester près de lui pendant ces heures dramatiques de la prière solitaire, de l’angoisse, du jugement par Pilate, de la condamnation, de la flagellation, du chemin de Croix, de la crucifixion et de la mort en Croix.

Restons là comme la Vierge Marie au pied de la Croix, stabat Mater dolorosa. Restons en silence et contemplons. C’est pour nous que Jésus meurt aujourd’hui.

NB : ce tableau est une Crucifixion de Salvador Dali de 1951.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci de prendre le temps d'alimenter ce blog malgré votre emploi du temps que je devine chargé !
Bon et saint Vendredi saint à tous.

Sébastien THOMAS a dit…

Merci à vous de m'encourager à continuer ! Quoi de plus important en effet que de lire et de méditer la Parole de Dieu, jour après jour ?

Contemplons la Croix du Christ, et marchons ensemble vers Pâques !