vendredi 5 décembre 2008

« Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi » – l’Evangile de ce dimanche


« Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu. Il était écrit dans le livre du prophète Isaïe : Voici que j'envoie mon messager devant toi,
pour préparer la route. A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.
Et Jean le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tout Jérusalem, venait à lui. Tous se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en reconnaissant leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : ‘‘Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint.’’ »
(Mc 1,1-8)

Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.
La triple citation des livres de l’Exode (20,23), de Malachie (3,1) et surtout d’Isaïe (40,3) est très importante, au tout début de l’évangile de Marc qui ne raconte pas les annonciations ni les généalogies de Jésus. Par ces citations, l’auteur montre que Jésus est bien celui que le peuple de Dieu attend depuis toujours.
Par ailleurs, notons la première phrase de l’Evangile : « Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu. » C’est une bonne nouvelle, prenons-la comme telle ! Réjouissons-nous de cette nouvelle ; le temps de l’Avent est véritablement un temps de joie, d’attente joyeuse. Malgré tout ce qui va se passer dans l’Evangile, jusqu’à la Croix, Marc nous dit déjà que c’est une bonne nouvelle, et que c’est la bonne nouvelle de Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Tout est dit.

Et Jean le Baptiste parut dans le désert.

Jean le Baptiste est une figure extraordinaire, sans doute voulue ainsi par Marc, pour montrer sa différence.
On ne sait pas d’où il vient, il paraît dans le désert. Pourquoi dans le désert, alors que les foules habitent en ville ? Pourquoi cette tenue de poil de chameau ?
Il célèbre et proclame un baptême pour le pardon des péchés, ce qui sera plus tard reproché à Jésus comme un blasphème.
Son succès est immense, puisqu’on vient de toute la Judée pour le voir et se faire baptiser par lui.
Le Précurseur, comme on l’appelle parfois, n’est pas n’importe qui : on imagine un homme fort et robuste, au caractère non moins fort, impressionnant en somme.

Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds

Et pourtant cet homme impressionnant se dit indigne de défaire la courroie des sandales de Jésus, Jean dit : il est « plus puissant que moi. »
Mais Jésus n’est pas même nommé par Jean qui ne le décrit que par périphrases, en comparaison avec lui : il est donc plus puissant que Jean, et il ne baptisera pas dans l’eau mais dans l’Esprit (ce qui annonce déjà la Pentecôte).
Cette seconde présentation de Jésus est beaucoup plus floue que la première (« Jésus Christ, le Fils de Dieu »). Mais elle est plus incarnée. Il s’agit bien d’un homme que Jean attend, un homme qu’il espère.
C’est cet homme, Jésus, que nous aussi nous attendons, que nous espérons. Nous n’aurons pas assez de toute l’année liturgique pour le connaître vraiment, mais commençons par l’attendre, laissons-lui de la place dans nos cœurs, il arrive !

Aucun commentaire: