samedi 27 décembre 2008

Joyeuses fêtes de fin d'année !




Chers amis,

Dans la lumière et la joie de Noël, je vous souhaite de très joyeuses fêtes de fin d'année, et de bonnes vacances à ceux qui en ont.
Et que l'année 2009 apporte à chacun ce dont il a besoin.
Ma prière vous accompagne,

Sébastien

samedi 13 décembre 2008

« Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas » – l’Evangile de ce dimanche




Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage. Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Il le reconnut ouvertement, il déclara : « Je ne suis pas le Messie. » Ils lui demandèrent : « Qui es-tu donc ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Non. — Alors es-tu le grand Prophète ? » Il répondit : « Ce n'est pas moi. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : «Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe.» Or, certains des envoyés étaient des pharisiens.
Ils lui posèrent encore cette question : « Si tu n'es ni le Messie, ni Élie, ni le grand Prophète, pourquoi baptises-tu ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. » Tout cela s'est passé à Béthanie-de-Transjordanie, à l'endroit où Jean baptisait.

(Jn 1, 6-8.19-28)

« Que dis-tu sur toi-même ? »
Le personnage de Jean-Baptiste est assez mystérieux, nous l’avons vu dimanche dernier, mais ce qui importe chez lui, c’est qu’il nous conduit au Christ. C’est le sens de tout ce qu’il dit dans cet évangile. Saint Augustin écrit quelque part que si Jésus est la Parole de Dieu, le Verbe fait chair, Jean-Baptiste est la voix. « Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Comment séparer la voix de la parole ? Et pourtant la voix n’est rien sans la parole.
Pendant le temps de l’Avent, nous devons nous tourner vers le Seigneur, vivre en tension vers lui, en attendant sa venue. Nous le chantons sur tous les tons en ce moment : « Viens, Seigneur Jésus ! », alors vivons de cette demande ! Cela signifie que nous devons scruter dans nos vies les signes annonciateurs de la venue du Messie. Et que nous devons hâter sa venue, en favorisant l’éclosion de ces signes.


« Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas »
D’ailleurs, c’est Jean lui-même qui le dit : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ». Celui-là, c’est le Sauveur. Jésus a en effet demandé le baptême à Jean, parmi les foules qui se pressaient près du Jourdain. Il a pris sa place dans la file de ceux qui voulaient être baptisés par Jean, et eux ne l’ont pas reconnu.
Et si aujourd’hui nous devions aussi chercher les œuvres de Dieu dans le monde ? Je crois que l’Eglise prône une spiritualité des yeux ouverts, c'est-à-dire une spiritualité qui nous incite à aimer le monde, à le scruter et à y reconnaître les signes de la présence de Dieu. Ce qui signifie que nous ne pouvons pas nous détourner du monde, sous peine de ne pas reconnaître Jésus à nos côtés. Car il se tient au milieu de nous, il nous l’a dit : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux. » (Mt 18,20)



Dimanche de la joie !

Traditionnellement, ce 3e dimanche de l’Avent est appelé ‘‘dimanche du Gaudete’’ c'est-à-dire dimanche de la joie ; c’es comme un temps où notre attente de la venue du Sauveur est ravivée par une certitude : il viendra, puisqu’il est déjà venu. Et déjà au milieu de nous il est là.
C’est bien cette présence du Christ qui est la source de notre joie, de toute joie chrétienne. C’est sur sa présence à nos côtés que se fonde notre espérance. Comment en effet rester morose et triste quand nous savons que nous sommes sauvés, et que notre Sauveur est là, parmi nous ? Reconnaissons donc Jésus au milieu de nous, et reprenons notre route vers Noël !

vendredi 5 décembre 2008

« Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi » – l’Evangile de ce dimanche


« Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu. Il était écrit dans le livre du prophète Isaïe : Voici que j'envoie mon messager devant toi,
pour préparer la route. A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.
Et Jean le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tout Jérusalem, venait à lui. Tous se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en reconnaissant leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : ‘‘Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint.’’ »
(Mc 1,1-8)

Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.
La triple citation des livres de l’Exode (20,23), de Malachie (3,1) et surtout d’Isaïe (40,3) est très importante, au tout début de l’évangile de Marc qui ne raconte pas les annonciations ni les généalogies de Jésus. Par ces citations, l’auteur montre que Jésus est bien celui que le peuple de Dieu attend depuis toujours.
Par ailleurs, notons la première phrase de l’Evangile : « Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu. » C’est une bonne nouvelle, prenons-la comme telle ! Réjouissons-nous de cette nouvelle ; le temps de l’Avent est véritablement un temps de joie, d’attente joyeuse. Malgré tout ce qui va se passer dans l’Evangile, jusqu’à la Croix, Marc nous dit déjà que c’est une bonne nouvelle, et que c’est la bonne nouvelle de Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Tout est dit.

Et Jean le Baptiste parut dans le désert.

Jean le Baptiste est une figure extraordinaire, sans doute voulue ainsi par Marc, pour montrer sa différence.
On ne sait pas d’où il vient, il paraît dans le désert. Pourquoi dans le désert, alors que les foules habitent en ville ? Pourquoi cette tenue de poil de chameau ?
Il célèbre et proclame un baptême pour le pardon des péchés, ce qui sera plus tard reproché à Jésus comme un blasphème.
Son succès est immense, puisqu’on vient de toute la Judée pour le voir et se faire baptiser par lui.
Le Précurseur, comme on l’appelle parfois, n’est pas n’importe qui : on imagine un homme fort et robuste, au caractère non moins fort, impressionnant en somme.

Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds

Et pourtant cet homme impressionnant se dit indigne de défaire la courroie des sandales de Jésus, Jean dit : il est « plus puissant que moi. »
Mais Jésus n’est pas même nommé par Jean qui ne le décrit que par périphrases, en comparaison avec lui : il est donc plus puissant que Jean, et il ne baptisera pas dans l’eau mais dans l’Esprit (ce qui annonce déjà la Pentecôte).
Cette seconde présentation de Jésus est beaucoup plus floue que la première (« Jésus Christ, le Fils de Dieu »). Mais elle est plus incarnée. Il s’agit bien d’un homme que Jean attend, un homme qu’il espère.
C’est cet homme, Jésus, que nous aussi nous attendons, que nous espérons. Nous n’aurons pas assez de toute l’année liturgique pour le connaître vraiment, mais commençons par l’attendre, laissons-lui de la place dans nos cœurs, il arrive !