mercredi 28 novembre 2007

Sophie Soria : Un coach nommé Jésus

Au cours d’une retraite, je suis tombé sur ce livre dont le titre m’a évidemment a priori charmé, en bon commercial que je suis : Un coach nommé Jésus. Cela m’a tout de suite rappelé un de mes derniers cours à l’Essec, STM 330. Le coaching est en effet une pratique en vogue dans les entreprises, pour motiver les cadres et leur donner des méthodes de gestion de leur temps et de leur travail.

Que vient faire Jésus dans tout cela ? Sophie Soria propose une lecture managériale de la Parole de Dieu et une application des préceptes évangéliques dans l’entreprise. C’est une vision qui pourra paraître à certains un peu tirée par les cheveux, mais elle est assez efficace : treize « paroles de sagesse » de Jésus donnent treize principes : relativiser l’argent, rassurer l’inquiétude, entreprendre la prise de risques, donner et pardonner dans l’amour-agapè, servir avec humilité, rêver et créer dans un esprit d’enfance, décider avec discernement, chercher avec persévérance, résister librement, changer de cadre pour créer le paradoxe, gagner en lâcher-prise, renaître de l’épreuve et savourer la joie.

Sophie Soria donne quatre « titres » à Jésus, dont elle fait les quatre parties de son livre :

  1. Jésus, « conseiller merveilleux », coach à part entière
  2. Jésus, coach du changement
  3. Jésus, coach de la sagesse
  4. Jésus, coach par la parabole

Evidemment, ne cherchons pas de titres messianiques dans cette liste où tout est rapporté à l’entreprise. C’est sans doute la limite de ce livre d’ailleurs, qui ne voit en Jésus-Christ qu’un maître en sagesse managériale. On est loin de l’expérience de Celui qui bouleverse et convertit nos vies. Ce livre n’est aucunement une catéchèse. Mais il montre qu’on peut, avec de la bonne volonté, chercher dans l’Evangile des règles pour mener sa vie, même en entreprise.

A ceux qui se lamentent en disant que dans notre société capitaliste de consommation, si l’on veut s’en sortir il est impossible de vivre en conformité avec sa foi, Sophie Soria répond que Jésus nous invite en tout lieu et en tout temps à « vivre en plénitude la vie surabondante » qu’il nous offre.

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Sophie SORIA, Un coach nommé Jésus, éd. Dunod-InterEditions, 2005

Voir : site de l’éditeur

mardi 27 novembre 2007

Admission : le 7 décembre approche...

Rappel : avec sept autres séminaristes, je serai admis parmi les candidats au ministère presbytéral du diocèse de Pontoise le vendredi 7 décembre prochain.

La célébration aura lieu à 18h15 en l'église Saint-Joseph-des-Carmes (70 rue de Vaugirard, Paris VIe) et vous y êtes tous les bienvenus !

samedi 24 novembre 2007

La Carm@news vient de sortir !



La dernière Carm@news, e-journal du Séminaire des Carmes, vient de paraître ! Vous pouvez la consulter en cliquant ICI. N'hésitez pas à laissez vos impressions dans les commentaires, pour que les transmette au service communication, dignement mené par mon ami Gautier.

Vous pouvez aussi vous inscrire sur le site Internet du Séminaire pour la recevoir automatiquement par mail à chaque parution (3 numéro par an).

mardi 20 novembre 2007

Maurice Zundel : Vivre Dieu – l’art et la joie de croire


« Tu l’aimerais si tu le connaissais

Car il est tout ce que tu cherches

La beauté et la bonté

La vérité et l’amour

Et il t’attend depuis toujours

Dans ton cœur. » (p. 44)

Recueil de textes de Maurice Zundel, complément de la grande biographie du P. de Boissière et de F.-M. Chauvelot, parue aux Presses de la renaissance en 2004, Vivre Dieu est l’occasion de découvrir ou de se replonger dans la spiritualité d’un des grands mystiques du XXe siècle.

Les expressions de Maurice Zundel ne peuvent laisser indifférent : « Ah ! ne parlez pas de Dieu ! Vivez-en, vivez-en, qu’on le sente ! » (p. 50) ; « La sainteté, c’est la joie des autres ! » (p. 108) ; « La vie mystique est consubstantielle à la vie chrétienne. » (p. 220)

A travers les textes choisis par France-Marie Chauvelot, on entre peu à peu dans la pensée de ce prêtre mystique dont la seule ambition, au final, est de faire entrer le lecteur dans une vraie relation à Dieu. Une relation presque concrète où Dieu est ressenti par l’homme, puisque Lui-même s’est fait homme. Le vrai visage de Dieu, pour Zundel, est le visage fragile et pauvre qu’Il prend en devenant homme, et le dernier des hommes. De là découle toutes les vérités de sa foi, et Zundel va jusqu’à écrire « Je ne crois pas en Dieu, je le vis. » On comprend mieux alors pourquoi « La vie mystique est consubstantielle à la vie chrétienne », et l’on mesure les implications que cette affirmation quant à la vie de l’homme qui met sa foi en Jésus-Christ : « Aussi bien pour un esprit, être pleinement, c’est être libre ; et être libre, c’est être don. » (p. 74).

L’Eglise trouve alors chez Zundel une définition extraordinaire : « L’Eglise apparaît à travers [les apôtres] immédiatement comme une société mystique, comme une société sacramentelle où l’homme est totalement effacé dans la présence de Jésus-Christ. » (p. 220)

Très marqué, profondément transformé par la rencontre de Monseigneur Hervé Renaudin, évêque de Pontoise de 2001 à sa mort en 2003, j’aime lire Zundel qui fut l’une de ses sources principales. En lisant Zundel, je comprends mieux Mgr Renaudin, et ainsi je comprends mieux comment Dieu m’a rejoint dans mon histoire pour m’appeler à son service exclusif.

Zundel nous permet ici de redécouvrir la dignité éminente de l’homme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, dignité tellement oubliée aujourd’hui. Si l’Eglise peut permettre au monde de retrouver sa dignité en lui donnant à connaître Celui qu’il aimerait s’il le connaissait, et qui l’attend depuis toujours dans son cœur, alors le Royaume de Dieu ne sera plus très loin !


Maurice Zundel, Vivre Dieu – l’art et la joie de croire, Presses de la Renaissance, Paris, 2007 (286 p.)

Maurice Zundel (1897-1975), prêtre suisse, était considéré de son vivant par le pape Paul VI comme un génie mystique, poète, écrivain et théologien. Il mit toute sa vie sacerdotale et intellectuelle au service de la rencontre de Dieu en l'homme. Ce François d'Assise contemporain nous incite, à notre tour, à expérimenter Dieu au quotidien, dans une liberté rare. (source : site de l’éditeur)

Mgr Rouet : Un nouveau visage d’Eglise

J’en avais beaucoup entendu parler, plutôt en mal c’est vrai… L’expérience des communautés locales du diocèse de Poitiers ne laisse personne indifférent : soit l’on est pour, soit l’on est contre.

La retraite de rentrée du Séminaire, prêchée par Monseigneur Albert Rouet, archevêque de Poitiers, a été une très bonne introduction à cette question. La lecture de son livre de 2005, écrit avec d’autres acteurs des communautés locales a été pour moi l’objet d’une grande réflexion sur le ministère de prêtre dans l’Eglise aujourd’hui.

Le constat de Mgr Rouet est simple : dans sa structure actuelle, l’Eglise ne peut pas continuer de fonctionner. La raison n’en est pas directement le manque de vocations presbytérales, mais le fait que l’implication des laïcs dans la vie ecclésiale est nécessaire, au nom même de leur baptême. L’archevêque de Poitiers, fondé sur une solide théologie du baptême et de l’ « égalité baptismale » des chrétiens, citant souvent l’Ecriture et les textes du Concile Vatican II, préconise donc l’organisation des communautés chrétiennes non plus en paroisses – modèle hérité du Concile de Trente au XVIe siècle – mais en communautés locales constituées d’une équipe de base de cinq personnes laïques chargées des grandes fonctions de la communauté (liturgie, transmission de la foi, solidarité, liturgie et coordination). Autour de ces équipes de bases, ou plutôt à leur fondation, il y a les communautés locales, qui correspondent à chaque village ou à chaque clocher. Le résultat, treize ans après, est éloquent : sauf quelques exceptions, les communautés locales vivent une réelle vie de foi, elles sont reconnues par les autorités locales comme des partenaires de valeur… Bref, l’Eglise présente à Poitiers un visage dynamique et bien vivant !

Ce qui m’a le plus frappé, chez Mgr Rouet, c’est cette volonté d’aller de l’avant malgré les difficultés. Voilà un évêque, me suis-je dit, qui ne se morfond pas sur l’état de son diocèse, sur le manque de vocation, sur la baisse du nombre de pratiquants, mais qui prend les moyens de faire vivre l’Eglise qui lui est confiée ! Et son enthousiasme est communicatif : « il ne s’agit plus d’attendre des jours meilleurs, écrit Gisèle Bulteau dans le livre, mais de prendre en charge la vie chrétienne sur un lieu donné. » (p. 73)

Cependant, ce livre n’est pas sans me poser de grandes questions sur les fondements mêmes de l’organisation du diocèse de Poitiers, et particulièrement – vous me comprendrez – sur le ministère presbytéral dans un tel système.

-1- Si le prêtre, par l’ordination presbytérale, est configuré au « Christ, Pasteur et Chef », « consacré pour prêcher l’Evangile, paître les fidèles, célébrer le culte divin […] tenant la place du Christ et proclamant son mystère » (Vatican II, const. dogm. Lumen Gentium n° 28), comment peut-on envisager une « certaine autonomie » (p. 96) des communautés locales par rapport au prêtre ?

-2- Si le ministère du prêtre est réduit à un « ministère de communion entre les différentes communautés à eux confiées » (pp. 154-155), alors comment vivre au contact de tous les chrétiens, et même au contact de tous les hommes ? Ce point peut sembler anodin, mais il me semble central quant à la mission de prédication de l’Evangile confiée au prêtre. Si je veux devenir prêtre, c’est bien pour porter la Bonne Nouvelle du salut au monde entier.

Cela ne doit pas occulter néanmoins tout l’intérêt de ce livre ! J’ai eu beaucoup de plaisir à le lire, et à m’interroger à partir de ce que je connais – c’est encore trop peu sans doute – de l’expérience menée à Poitiers. Je garde d’abord au cœur l’image d’un évêque qui ne baisse pas les bras, d’un chrétien vivant de l’Evangile et qui veut que le peuple qui lui est confié fasse de même ! Merci, Mgr Rouet, de cet exemple que vous nous donnez ! Et merci à l’Eglise qui est à Poitiers de nous partager son expérience, pour que chaque baptisé, là où il vit, puisse participer à l’avènement du Règne de Dieu !

dimanche 18 novembre 2007

Mathieu toujours en lice !

Star Academy :
Pour la troisième fois, hier soir, Mathieu a été repêché par le public !
C'est tout le Val d'Oise qui a dû voter pour lui, car 47% des votants ont décidé de lui faire continuer l'aventure.
Encore un peu de travail, Mathieu, et tu échapperas aux nominations la prochaine fois !

L'annonce du vote :
http://staracademy.tf1.fr/staracademy/videos/prime/0,,3625845,00-dojima-quitte-aventure-.html

lundi 12 novembre 2007

Visite à la MSA - heureux souvenirs

La MSA ? C'est la Maison Saint-Augustin, maison de propédeutique et de fondation spirituelle du diocèse de Paris. En fait, c'est un peu la première année de formation des prêtres, au moins en Ile-de-France, avant d'entrer au Séminaire.

Ancien membre de sa soeur, la MSJB (Maison Saint-Jean-Baptiste) de Versailles, j'étais heureux d'aller faire une petite visite aux "Augustiniens" de l'année 2007-2008, d'autant que deux d'entre eux, Thibaut et Quentin, sont diplômés de l'Essec ! C'est mercredi dernier, le 7 novembre, que je suis allé participer à l'Eucharistie et au déjeuner du 29 rue de la Santé.

Au-delà d'une simple visite à quelques amis, cette Messe et ce repas ont réveillé en moi d'heureux souvenirs de mon année à la MSJB, en 2004-2005. Quelle grâce j'ai eue de vivre cette année "gratuite" de prière et de vie communautaire, pour fonder véritablement mon choix de consacrer ma vie à Dieu !

Et pourtant cela n'a pas été si évident au début : à 24 ans déjà, j'aurais aimé entrer directement au Séminaire, "pour ne pas perdre de temps" comme je le disais à l'époque... mais ce fut ma première expérience de l'obéissance, puisque l'évêque de Pontoise avait décidé que j'irais. Et cette expérience est marquante : entré presque malgré moi à la MSJB, je crois que j'y ai vécu une des plus belles années de ma vie.

La vie communautaire à 10, que je découvrais, m'a appris que pour vivre chrétien on ne peut vivre seul : les frères sont là pour partager nos joies et nos tristesses.
Le service du mercredi dans une cité des Mureaux et le stage d'un mois à l'Arche de Jean Vanier m'ont enseigné la valeur du temps passé avec ceux qu'on ne visite pas.
La liturgie célébrée chaque jour à l'oratoire de la Maison m'a donné de goûter la paix d'une louange quasi-continue du Seigneur.
Les quelques cours que nous recevions ont ouvert en moi un appétit de mieux connaître Dieu et l'Eglise qui ne faiblit pas depuis.
La grande retraite de 30 jours, enfin, sommet de cette année, a fondé en moi la certitude que Dieu habite au coeur de ma personne, qu'il m'accompagne toujours et qu'en toute chose je peux compter sur lui.

Rassurez-vous : cette liste (non exaustive) de souvenirs n'est pas la traduction d'une nostalgie débordante ni d'une idéalisation coupable du passé ! Simplement, ma visite à la MSA a ravivé en moi ces heures si fondatrices de mon existence aux Carmes. Si je suis si heureux aujourd'hui, au Séminaire, c'est sans doute parce que ma "fondation spirituelle" à la MSJB a porté ses fruits.

Comment alors ne pas remercier Dieu de m'avoir conduit à la MSJB ? Et je vous invite à prier pour les jeunes qui actuellement vivent dans des Maisons de propédeutique : la vie n'y est pas toujours facile, mais c'est le chemin du bonheur !




Pour plus d'informations : http://www.mavocation.org/seminaire-diocesain-paris/maison-saint-augustin/

lundi 5 novembre 2007

Star Ac' : Allez Mathieu !


Une fois n'est pas coutume, cette année, je vais peut-être suivre un peu la Star Academy.
Mathieu, un jeune de Vauréal, est candidat cette année. Et, chose plus rare, il est chrétien : il chante souvent à l'église Frédéric-Ozanam de Cergy, dans un choeur de gospel.

Alors tous derrière Mathieu !
Tu peux compter sur ma prière et sur mon vote !




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